lundi 28 octobre 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [14]



"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :

J'ai fini avec délice Palace Athéna, et j'ai enchainé sur un texte court Complot Royal, qui lui m'a moins emballée.

 - Palace Athéna, de Jonas Lenn
- Complot royal, de Alain Blondelon

 Ce que je suis en train de lire :

Je me suis plongée dans un autre partenariat, toujours en format numérique, Madrugada, une histoire de thérianthrope et de loup-garou. Ce n'est pas vraiment ce que je lis d'habitude, mais il faut s'essayer à tous les genre.


 - Madrugada - A l'aube du jour, de Christine Béchar

 
 Mes prochaines lectures :

 Un livre papier !! Je sature un peu du numérique je dois dire, surtout après avoir enchaîné deux pavés sur la liseuse.

Et vous que lisez-vous ?

samedi 26 octobre 2013

Complot royal - Alain Blondelon

Complot royal, de Alain Blondelon

30 pages
Editions L'ivre-Book, collection L'ivre Court
Parution : 5 août 2013
Livre électronique

Présentation de l'éditeur :
Fraîchement sortis de l’Académie des Mousquetaires, Barthélemy, Guillaume et Théodore ont intégré la Confrérie Royale, police secrète du Roi Ambroise d’Algyr le Septième ; mais il semble qu’un étrange complot menace la Confrérie et ses Confrères. Qui cherche à les assassiner ? Pour quelle raison ? Au fil de leurs aventures, les trois compagnons découvriront peu à peu l’étrange vérité.
Alain Blondelon, dont vous pouvez trouver les œuvres chez Rivière Blanche, nous fait découvrir avec délectation une histoire de cape et d’épée dans un monde bâti de toutes pièces qui vous ravira, de l’action en continu qui n’est pas sans rappeler « Les Trois Mousquetaires ». 


       J'ai reçu ce petit texte en partenariat avec les éditions L'ivre-Book et le forum Have a break, have a book, et je les en remercie.
      C'est un petit texte qui se lit vite. J'ai fait le compte sur ma liseuse, j'ai tourné trente fois la page. Le texte se présente cependant comme un roman, avec quelques chapitres et un épilogue.
      Dans ce livre, le Roi est protégé par la Confrérie Royale, composée des meilleures mousquetaires issues de la meilleure école militaire de la région. Ces hommes sont divisés en groupe de deux ou trois, et ne se connaissent pas entre groupe. Chaque mois, ils viennent chercher leur ordre de mission auprès de sa majesté. Barthélémy, Guillaume et Théodore, sont trois de ces mousquetaires et comptent parmi les meilleurs. Sûrs d'eux et de leur talent, les voici bien ébranlés lorsqu'un groupe de cinq hommes s'en prend à eux. Comment cela se fait-il ? Sa majesté s'en offusque et ils sont priés de faire attention à eux. Mais Guillaume qui n'aime pas cette situation, s'en va quérir des explications auprès de ses informateurs. Leur mission est de protégé le roi, pas de se protéger eux-même. Et lorsqu'il apprend que celui-ci leur a menti et qu'un traître se cache parmi les membres de la Confrérie, il est déstabilisé. Que faire ? Comment se défendre et se protéger ? Avant même d’avoir eu le temps d'approfondir la question, la vérité se révèlera à eux d'une façon inattendue.
      Si l'histoire est originale, je la trouve imparfaite et incomplète. J'ai regretté le manque de cadre spatio-temporel : sommes-nous dans les temps anciens ? ou dans un monde imaginaire ? L'auteur ne semble pas avoir tranché et nous laisse entendre un peu de l'un et un peu de l'autre.
      J'ai trouvé la plume de l'auteur un peu lourde, le style chargé. Le texte commence sur de longues phrases chargées de détails, ce qui gênent pour entrer dans l'histoire ; heureusement lorsque les évènements s'enchaînent, le style s'allège. Sont à noter quelques approximations de langages, mais rien de bien méchants.
      Je qualifierai l'écriture de cet auteur comme encore jeune, elle manque d'affirmation et de maturité, mais d'après ce que j'ai pu comprendre c'est un genre qu'il expérimente, étant auteur de science-fiction.
      Du côté de l'histoire, je n'ai été convaincue ni par la jouvencelle qui s'offre si facilement au beau mousquetaire, ni par la réaction des "amis" qui abandonnent toutes convictions fondamentales par amitié. Mais ce sont les choix de l'auteur. Les combats à l'épée sont agrémentés de termes techniques et de précisions, et l'on sent que l'auteur a pris plaisir à les imaginer et à les coucher sur papier.
      Ce texte me donne une impression de prologue, l'auteur a-t-il en tête de continuer et creuser l'histoire du personnage à venir à la fin du texte ?
      C'est un petit texte de cape et d'épées, qui se lit vite, et dont la lecture est agréable. Un petit moment de plaisir hors du temps.

      "- S'attaquer à vous, c'est s'attaquer à moi et ça, je ne le permettrais pas. Je vous veux à la fois téméraires et vigilants. Mais surtout soyez sans pitié."

lundi 21 octobre 2013

Rien - Emmanuel Venet

Rien, de Emmanuel Venet

120pages
Editions Verdier
Parution Août 2013

4ème de couverture :
Il y a vingt ans jour pour jour qu'ils forment un couple.
Vingt ans que leur lien résiste à ce qui érode, sépare et altère les amants du premier soir.
Pour célébrer l'anniversaire de cette énigme, ils ont choisi le Negresco, haut lieu de leur imaginaire intime.
Là, derrière les volets entre-clos d'une chambre autrement plus cossue que celle de leurs commencements, ils viennent de faire l'amour¿; et maintenant, sous un rai de soleil où dansent des poussières, chacun s'abandonne à sa rêverie.
Autant dire à la nostalgie, au réveil d'émois secrets, à la révision de son histoire et aux pensées inavouables - ce noyau d'infidélité contre et par lequel ils ont scellé, vingt ans plus tôt, un pacte amoureux dont il vaut mieux ne savoir rien.


      Quand votre bibliothèque est en travaux, et que seuls les ouvrages de la rentrée littéraire sont accessibles sur un présentoir, on se rabat dessus, faute de mieux. Ce livre est le dernier que j'ai pris cette fois-là. Et si je fais le bilan je me dis que je n'ai rien découvert de transcendant, et que si j'avais eu plus de choix, je ne suis pas sûre que j'aurais instinctivement choisi ces titres. Mais ce devait être une expérience à faire.

      De quoi parle ce livre ? Et bien de Rien ! Je plaisante, quoi que ... Il raconte bien quelque chose, mais au final on peut en ressortir en se disant qu'il ne nous parlait de rien. Vous savez comme lorsque vous discutez pendant des heures avec quelqu'un et que lorsque plus tard on vous demande de quoi vous parliez, la première réponse qui vous vient est : "de rien". Car au fond, c'est le cas. Sur le moment l'échange a été intense et chargé, mais qu'en reste-t-il quelques minutes/heures plus tard ? Rien. Rien qui ne nous marque à jamais, rien de transcendant. En y repensant, on s'égare, on change d'avis, ou bien on y repense pas du tout. 
      Ce livre commence sur une question : "A quoi tu penses ?". Question cent fois répétées. L'auteur nous emmène donc à sa suite, dans le fil de ses pensées. Bien sur en réalité, il ne s'écoule que quelques minutes, mais il faut beaucoup plus de temps pour transcrire toutes ces pensées sur papier.
       L'écriture est donc dense, il n'y a pas de chapitre. Tout s'enchaine, sans cesse, ce qui fait que parfois le texte en devient oppressant, et il faut poser le livre, et s'évader dans ses propres pensées et se retrouver un peu soi-même.
       Dans ces pensées l'auteur fait un petit point sur sa vie, et ne peut s'empêcher de la comparer à celle de Jean-Germain Gauchet. On y apprend ainsi toute la vie de cet homme, que l'auteur analyse un petit peu. Cet homme est un homme banal, mais bien choisi pour la démonstration, il faut bien avouer.
       Si le texte parait bien pensé et bien construit au début, notamment lorsqu'il traite de la vie de Jean-Germain, sur la fin il devient moins fluide plus brouillon, lorsque les pensées personnelles de l'auteur prennent le dessus. Est-ce parce qu'au bout d'un moment, j'ai saturé d'être dans la tête d'un autre ? Ou est-ce dû au fait de l'écart total entre les sujets abordés, qui sont contemporains tandis que Jean-Germain est d'une autre époque ? Et-ce dû aux tentatives de prise de position de l'auteur sur des problèmes de notre société actuelle ? Est-ce dû au fait que l'auteur règle ses comptes avec un de ses collègues ? Et ce en répétant dix fois les mêmes choses sur plusieurs pages ? 
       De ce fait, ce livre me laisse une impression mitigée. J'aime bien l'idée de base : "A quoi tu penses ?" - déroulement de pensées - réponse. Mais je suis moins convaincue de la façon dont l'auteur a exploité son idée et fait ses choix. Cependant j'aime beaucoup la façon dont est racontée l'histoire de Jean-Germain Gauchet. Mais une fois le livre refermé, je me suis dit : "Mouais" et je n'ai pas été fâchée de passer à autre chose. 

      "Tout découle d'un manque d'ambition et de confiance en soi, qui l'a rendu vulnérable aux poisons de la routine et de la facilité. Autrement dit, pas assez déterminé pour abattre les murs et cogner l'adversité, pas assez fou pour déclarer la guerre au monde et le vaincre à sa manière."


C'est lundi que lisez-vous ? [13]



"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Gros manque de temps cette semaine, donc peu de lecture. J'ai fini ce livre, commencé la semaine dernière. Ce ne fut pas une lecture transcendante. (cliquez sur le lien pour accéder à la chronique)



 - Corpus Equi, de Diane Ducret

 Ce que je suis en train de lire :

Je savoure actuellement un livre d'une grande qualité d'écriture et je me régale. Je pense finir de déguster les dernières pages ce soir avec un chocolat chaud...

 - Palace Athéna, de Jonas Lenn
 Mes prochaines lectures :

 A priori je devrais lire pas mal cette semaine, car j'ai plusieurs titres à lire avant la fin du mois :)

Et vous que lisez-vous ?

jeudi 17 octobre 2013

Corpus Equi - Diane Ducret

Corpus Equi, de Diane Ducret

154 pages
Editions Perrin
Parution : Août 2013

4ème de couverture :
« Il est un lieu précis de l'existence où l'ombre et le corps se rejoignent. Ce moment-là il faut le saisir, marcher face au soleil, mettre le pied à l'étrier qui s'offre à vous, triompher de la gravité, galoper sans soucis de gloire ou de fortune, à l'ère mécanique ne pas aller bien vite peut-être, mais libre. »

Il est des rencontres dont la chaleur suffit à emplir toute une vie et dont le deuil vous laisse estropié à jamais.

On peut vous dire à quinze ans que vous ne remarcherez jamais plus, et se retrouver pourtant à trente debout sur un cheval au galop, dont le corps sacré et vibrant vous guérit de ces années de désespoir. Telle est la vertu de l'alliance millénaire entre l'homme et sa plus noble conquête, où brillèrent Bellérophon et Pégase, Alexandre et Bucéphale, comme d'autres couples mythiques évoqués ici en miroir d'une destinée d'aujourd'hui. Le cheval y est la métaphore du retour à l'enfance, de la douleur éprouvée et surmontée, du refus de la fatalité.

Diane Ducret s'est fait connaître avec l'immense succès de Femmes de dictateur best-seller traduit dans plus de 20 pays. Mais savait-on qu'elle avait été l'un des espoirs français de la compétition équestre ? Avec ce livre plus personnel, elle révèle l'étendue et la variété de son talent.


      Voici un autre livre de la rentrée littéraire. J'aime assez le format allongé du livre, cela lui donne une certaine élégance, renforcée par la sobriété de la couverture.
       Ce livre retrace l'histoire d'une femme et de son amour pour un cheval Zascandyl. Nous les suivons depuis leur prime jeunesse : nous assistons à leur première rencontre, à leur acceptation mutuelle, et observons comment ils grandissent ensemble.  C'est une relation très forte qui se crée entre eux et qui les mènera loin sur les chemins de  la compétition, jusqu'à ce que tout bascule pour elle. Un accident est si vite arrivé, la voici estropiée, ne pouvant plus marcher sans aide, ne pouvant plus remonter à cheval. Et lorsque son seul soutien, s'envole vers le paradis des chevaux elle se retrouve seule avec votre douleur. Mais il lui faut se reconstruire, aller de l'avant, et un jour, peut-être, revenir à la vie, la vraie.
      L'auteur a choisi d'intégrer à chaque chapitre des anecdotes historiques ou légendaires, qui unissent de façon très forte un humain à son cheval. Ce, afin de mieux mettre en lumière la relation si intense de la jeune femme et de Zascandyl. L'idée est assez bien trouvée et est très instructive.
      Ce texte est avant tout, une ode aux équidés, et il touchera principalement tous les fous de chevaux et d'équitation. N'ayant pas cet amour inconditionnel pour les chevaux, je suis restée assez insensible à cette relation qui je ne comprends pas vraiment. Mais si vous aimez votre cheval plus que tout, ce livre est pour vous ! 
     La plume de l'auteur est belle et se lit bien, mais j'avoue avoir été ravie de refermer le livre, car personnellement, cette histoire ne m'a rien apportée.  

      "Caresser un cheval et se perdre dans sa robe, c'est croire qu'un miracle s'est produit, que l'on a pu l'espace d'un instant oublier l'épuisement de notre vie d'adulte, et mettre pour toujours à distance le cynisme qui jusqu'alors guettait en nous les fétiches de l'enfance."

     "Le monde ne va pas de soi pour celui auquel on a ôté sa raison d'être."
 

 
 

lundi 14 octobre 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [12]



"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Au final ce fut une petite semaine de lecture. J'ai commencé en lisant Pascale et Christophe, roman d'un écrivain de ma région, que j'ai vraiment beaucoup apprécié et que j'ai pris le temps de lire. Puis j'ai enchainé sur un titre de la rentrée littéraire : Rien, de Emmanuel Venet.



- Pascale et Christophe, de Christophe Masson
- Rien, de Emmanuel Venet



 (Les chroniques de ces ouvrages arriveront dans la semaine)

 Ce que je suis en train de lire :

Je suis plongée dans un autre titre de la rentrée littéraire : Corpus Equi, de Diane Ducret. Je pense que je passe à côté de pas mal de chose n'étant pas touchée d'un profond amour pour la gente équestre.



 - Corpus Equi, de Diane Ducret

 
 Mes prochaines lectures :

Un peu de fantasy je pense, ...

Et vous que lisez-vous ?

vendredi 11 octobre 2013

Le crabe sur la banquette arrière - Elisabeth Gille

Le crabe sur la banquette arrière, de Elisabeth Gille

140 pages
Editions Mercure de France, Collection Bleue
Parution : Année 1994

4ème de couverture :
"Elle est installée dans l'existence : famille, profession, habitudes. Un beau jour, on lui annonce un cancer. Va-t-elle en mourir ou pas ? Elle n'en sait rien. Mais, en attendant, elle aimerait bien rester elle-même. Or, de collègue, mère, amie, elle devient la malade. Ou la patiente. Et de la patience, il en faut. Son patron la juge incapable de travailler et la vire. Ses enfants l'infantilisent. Ses amis, avec les meilleures intentions du monde, l'enferment dans sa maladie. Les uns, les péremptoires, en savent plus qu'elle sur le mal et son traitement : «Moi, je connais quelqu'un qui...» Les autres, les maladroits, révèlent un formidable talent pour lui dire ce qu'il ne faut pas au mauvais moment. Elle tient le rôle principal d'une pièce de théâtre qui se joue sans sa participation. Alors elle décide d'en rire. Et, si possible, d'en faire rire les autres."

     Imaginez qu'un jour toute votre vie bascule. Atteinte une première fois par un cancer, ce dernier avait été soigné et vous aviez repris le fil de votre vie : boulot, loisirs, amis, ... pour vous tout va bien. Et puis un jour, lors d'un contrôle de routine, on se rend compte que non, tout ne va pas aussi bien que cela devrait. Ce petit cancer semble persisté, il y a encore un petit quelque chose.
       Mais pas d'affolement, on part d'abord sur l'idée que ce n'est que bénin, un petit reste, comme une mauvaise plaisanterie. Et puis au fil des examens, les choses se révèlent, et le destin, cruel, vous joue un mauvais tour. Le cancer est de nouveau là, et il attaque plus sauvagement que la première fois.
       Pendant que vous encaissez la nouvelle, vous vous faites virer par votre patron qui pense que votre maladie, risque de ruiner votre bonne humeur et donc risque de plomber le moral de son équipe. Vous voilà donc, mise à la porte, sans pouvoir vous raccrocher à ce travail que vous aimiez tant.
      Vos proches sont toujours là, mais ils ne mesurent pas la douleur et la difficulté de la situation, et ils s'en protègent : il est plus facile pour eux de penser que ce n'est rien, que vous êtes fortes et que vous allez traverser tout cela la tête haute, avec courage, comme la première fois.
       Tout le monde se met à vous appelez n'importe quand sans se préoccuper que malgré votre maladie vous puissiez avoir des choses à faire. Non, il est communément admis qu'un malade ne fait rien de ses journées, rien que s'ennuyer et se reposer. Vaste farce ! Vous écoutez milles fois les mêmes encouragements, les mêmes banalités creuses, ... et un jour vous craquez vous n'en pouvez plus ... s'ils vous appellent n'est-ce pas plutôt pour se donner bonne conscience ? Car au fond, ils se moquent pas mal de ce que vous dites, ils ne veulent pas l'entendre, pourtant vous, vous savez. Vous savez quelle sera la fin, vous savez ce que vous endurez, et vous en avez marre de leur baratin.
      Ce texte est écrite de façon très originale ; comme dans une pièce de théâtre, seuls les dialogues sont conservés ; et tous les personnages sont anonymes, tant et si bien que chacun peut se mettre à la place de l'un ou de l'autre. Les informations de lieu et de temps nous sont données à l'aide de didascalies.
      Nous ne savons pas grande chose de La Malade, personnage principal de la pièce, mais ce choix de l'auteur est judicieux, nous en savons juste ce qu'il faut pour pouvoir se glisser dans sa peau le temps de notre lecture.
      J'ai beaucoup aimé ce texte, qui dit sans détour ce que chacun pense tout bas, lorsque malade nous sommes confrontés aux mêmes commentaires creux. Il nous amène à réfléchir à notre attitude devant une personne malade ou affaiblie, est-ce vraiment à elle que l'on pense ou se donne-t-on bonne conscience ? Pourquoi ne prenons-nous pas en compte ce qu'elle nous dit, et pourquoi nous est-il impossible de s'abstenir de jugements ? A méditer.
      C'est un très beau texte, qui se lit vite et que je conseille à tous ceux qui peuvent être confronté de loin ou de près à la maladie.

      "Tu es insupportable. Même la mort, tu ne la prends pas au sérieux."

     "Elle se croise dans les vitrines et ne se reconnait pas. C'est ça la maladie : on se perd de vue. On porte avant tous le deuil du personnage que l'on a été et qui n'est plus."

lundi 7 octobre 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [11]



"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Cette semaine je n'ai pas lu autant que je l'aurais voulu, je pense que le fait que j'ai beaucoup peiné à finir le premier livre n'y est pas étranger. J'ai trainé plusieurs jours pour aller jusqu'à la dernière page, sans prendre de plaisir à ma lecture. Je me suis rattrapée ensuite en dévorant deux livres jeunesse de Martin Page qui m'ont redonné le sourire. Et j'ai enchainé avec un petit roman original qui s'était glissé furtivement dans mon panier lors de ma dernière commande chez Gibert Joseph ...

- Le cimetière en folie, de Maamar Rekaiba
-  La mémoire neuve, de Jérôme Lambert



- Conversation avec un gâteau au chocolat, de Martin Page
-Traité sur les miroirs pour faire apparaître les dragons, de Martin Page


 (Les chroniques de ces ouvrages arriveront dans la semaine)

 Ce que je suis en train de lire :

Je suis actuellement en train de découvrir cet ouvrage d'un auteur qui habite la ville voisine.


 - Pascale et Christophe, de Chistophe Masson

 
 Mes prochaines lectures :

Je me laisserai porter par mon envie du moment.

Et vous que lisez-vous ?

dimanche 6 octobre 2013

Le sumo qui ne pouvait pas grossir - Eric-Emmanuel Schmitt

Le sumo qui ne pouvait pas grossir, de Eric-Emmanuel Schmitt

102 pages
Editions Albin Michel
Parution : année 2009

4ème de couverture :
"Sauvage, révolté, Jun promène ses quinze ans dans les rues de Tokyo, loin d'une famille dont il refuse de parler.
Sa rencontre avec un maître du sumo, qui décèle un «gros» en lui malgré son physique efflanqué, l'entraîne dans la pratique du plus mystérieux des arts martiaux. Avec lui, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l'intelligence et de l'acceptation de soi.
Mais comment atteindre le zen lorsque l'on n'est que douleur et violence ? Comment devenir sumo quand on ne peut pas grossir ?
Derrière les nuages, il y a toujours un ciel...

Après Milarepa, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Oscar et la dame rose, L'Enfant de Noé, Eric-Emmanuel Schmitt poursuit «Le Cycle de l'Invisible» avec ce nouveau récit qui mêle enfance et spiritualité, nous conduisant ici à la source du bouddhisme zen."


      Jun a 15ans, c'est un garçon libre et indépendant, du moins c'est ce qu'il se persuade. Ayant déserté la maison familiale, il erre dans les rues de Tokyo, où il survit en vendant à la sauvette quelques bibelots. La vie pour lui est dure, tout n'est que territoire et il lui faut être sur ses gardes en permanence. Jun se croit seul, mais quelqu'un l'observe de loin. Shomintsu est maître de sumo, chaque jour il passe près de Jun, lui répétant inlassablement qu'il "voit un gros en lui", ce qui fait bien rire Jun qui est plutôt du genre brindille. Petit à petit le dialogue se noue, et Shomintsu ruse afin d'attirer le jeune homme à un match de sumo. Ce dernier ira sans conviction, aucune. Mais si pendant ces quelques minutes sa vie basculait ? Si quelques minutes de combats allait bouleverser sa façon de vivre ?
      Jun prend le risque un jour de se laisser guider par le hasard, de faire confiance à Shomintsu, qui le prendra sous son aile et lui enseignera tout ce qu'il sait. Jun a-t-il vraiment une carrière de sumo devant lui ?
      Est-ce vraiment sa voie ? Ou serait-ce une nouvelle ruse de Shomintsu ?
      Et qui est ce Shomintsu d'abord ? Est-il vraiment là par hasard ? Est-il vraiment un inconnu à Jun ?
      Eric-Emmanuel Schmitt, nous propose ici encore une belle leçon de vie et de courage. Les personnages sont beaux et attachants, et j'ai beaucoup aimé comment est décrite la mère de Jun.
     Comme toujours il soulève des questions, nous emmenant à faire fit des préjugés, nous entrainant à venir avec lui découvrir ce qui se cache derrière le masque de la vérité.
     Je crois que de tous ses textes il est parmi ceux que je préfère, et il compte parmi de ceux que je prendrais plaisir à relire.
       Je conseille à tous ce merveilleux moment de lecture, et vous invite à vous abandonner à la suite de Jun et de son destin...

     "Au lieu de regarder la réalité telle qu'elle se présente, tu la vois à travers les lunette steintées que tu te poses sur le nez ; évidemment, derrière des verres bleus, l'univers est bleu ; derrière des jaunes, le jaune domine ; derrière des rouges, l'écarlate tue les autres couleurs... C'est toi qui appauvris ta perception parce que tu n'y vois que ce que tu y mets : tes préjugés."

     "A moi tu peux cacher ton nom, ton origine, tes traumatismes, ça ne m'empêche pas de vivre. Toi, si tu te les caches, ça t'empêche de vivre."

samedi 5 octobre 2013

Le cimetière en folie - Maamar Rekaiba


Cimetière en folie, de Maamar Rekaiba

100 pages
VFB éditions
Parution : 2 septembre 2013
Livre électronique 

Présentation de l'éditeur :
"Amar possède un don. Il peut entendre les morts. Son ami Chahmane, fossoyeur dans un petit cimetière implanté dans la plaine algérienne de la Mitidja, est l’homme par lequel les esprits vont se laisser aller à raconter leurs histoires à Amar.
Invisibles aux yeux des vivants, ces âmes sont pourtant autour de nous, autour d’Amar et Chahmane. Nos deux personnages vont se voir narrer plusieurs vies et plusieurs morts. Car, en fin de compte, la vie et la mort sont les liens qui unissent tous les êtres, riches ou pauvres…  
Une leçon de vie et d’humilité, voilà de quoi parle le roman « Le Cimetière en Folie »."


      J'ai reçu ce livre en partenariat avec les éditions VFB et le forum Have a Break, Have a book, et je les en remercie. 
      Ces derniers temps j'ai participé à plusieurs partenariats et se furent toujours de belles découvertes ; ce livre fait exception car je ne l'ai pas apprécié du tout. J'ai failli l'abandonner en cours de route, mais je me suis forcée à le terminer. Pour moi c'est sans appel : ce livre est mauvais.
     Il est vrai, je me suis portée volontaire pour le lire : je trouvais le résumé intriguant et intéressant. Je me demandais comment l'auteur allait traiter ce sujet. 
     J'avoue être complètement passé à côté de "la leçon de vie et d'humilité" promise par l'éditeur.
      Amar est un homme, nous ne savons rien de lui si ce n'est qu'il a une femme, qu'il habite dans la ville près du cimetière, qu'il a une quarantaine d'année et qu'il ne travaille pas. Il ne possède pas de don particulier.
     Chahmane, le vieux fossoyeur, vit dans son cimetière et soigne l'endroit, les morts viennent lui parler la nuit, et il décide de partager cela avec Amar, avec qui il n'a aucun lien particulier. Les morts viennent donc raconter leur histoire, les uns après les autres, à ces deux vivants. Toutes leurs histoires sont baignées de violence humaine, et sont non-datées et floues. 
       Ce qui m'a passablement agacée, c'est que toutes ces âmes sont des martyrs, de pauvres gens innocents malmenés par le sort et les humains, mais toutes sont vierges de toutes rancœurs depuis qu'elles sont dans l'au-delà auprès de leur Père.
      Oui, je le reconnais j'ai eu beaucoup de mal avec les personnages qui n'apportent rien et leurs histoires plutôt inintéressantes. On sent à travers le texte que l'auteur voudrait faire passer des idées personnelles, du genre "belles et grandes idées" mais c'est gâché par une mauvaise maîtrise du français. J'ai été gênée dans ma lecture par les erreurs de syntaxes, de conjugaison, de vocabulaire, ... comme si le texte n'avait été ni relu ni retravaillé. Il est vrai que pour moi, ce genre de lacune littéraire est assez rédibitoire.
     Il me semble plus que nécessaire que ce texte soit repris.

     "C'est ainsi qu'une force invisible me poussait presque toutes les nuits à venir écouter le vécu de ceux et celles qui sont partis, nous quittant pour un bien-être inaccessible, incompréhensible pour ceux et celles d'entre nous qui ne voudraient pas y croire"

jeudi 3 octobre 2013

Monde sans oiseaux - Karin Serres

Monde sans oiseaux, de Karin Serres

106 pages
Editions Stock, collection La Forêt
Parution :  21 août 2013

4ème de couverture :
" « Petite Boîte d’Os » est la fille du pasteur d’une communauté vivant sur les bords d’un lac nordique. Elle grandit dans les senteurs d’algues et d’herbe séchée, et devient une adolescente romantique aux côtés de son amie Blanche. Elle découvre l’amour avec le vieux Joseph, revenu au pays après le « Déluge », enveloppé d’une légende troublante qui le fait passer pour cannibale.
Dans ce monde à la beauté trompeuse, se profile le spectre d’un passé enfui où vivaient des oiseaux, une espèce aujourd’hui disparue. Le lac, d’apparence si paisible, est le domaine où nagent les cochons fluorescents, et au fond duquel repose une forêt de cercueils, dernière demeure des habitants du village.
Une histoire d’amour fou aussi poignante qu’envoûtante, un roman écrit comme un conte, terriblement actuel, qui voit la fin d’un monde, puisque l’eau monte inexorablement et que la mort rôde autour du lac…"


     Voici un autre livre issu de la rentrée littéraire. C'est le titre qui m'a interpellé en premier, puis son résumé bien sûr.
     C'est une sorte de dystopie, assez étonnante car on y retrouve beaucoup d'élèments des livres champêtres, où la vie se déroule, simple au rythme des saisons et de la nature ; mais aussi des élèments futuristes comme ces cochons fluorescents qui savent nager et qui se régénèrent tout seul.
      En général les romans se projettant dans le futur, nous entrainent dans des aventures situées au coeur même de la ville. Et souvent, nous découvrons comment la société urbaine est transformée par les nouvelles technologies et comment les habitants s'y adaptent.
      Ici, point de cité, enfin si il y en a une, loin, de l'autre coté du lac, c'est à dire presque dans un autre monde. Nous sommes ici dans un petit village de pêcheur au bord d'un lac. La vie pourrait y être paisible si le niveau de ce dernier ne cessait de monter au fur et à mesure de la fonte des glaces, grignotant les terres fertiles de ses rivages. Les habitants ont finit par vivre sur le lac, leurs maisons flottent et son équipées de roues. Les rues sont des pontons de planches parcourant la surface du lac. Les terres étant rares, les chercheurs ont fait muter les cochons et ceux-ci vivent dans le lac, leur fluorescence permettant de les situer au loin dans les profondeurs de l'eau.
     Dans cette étrange communauté vit "Petite Boîte d'Os", fille du pasteur. Jeune fille comme les autres, elle se laissera séduire par le vieux Joseph, un homme atypique, qui revient un jour au village. Cet homme là, n'est pas comme les autres garçons qu'elle côtoie, il ne cherche pas à tout prix à s'enrichir, non, il se contente de pêcher des heures dans le lac et de cultiver son jardin. Il lui fera découvrir les profondeurs du lac, lui révélant ainsi la mort, mais surtout il lui fera découvrir l'amour et la vie.
     Petite Boîte d'Os, vivra de nombreuses années, heureuse auprès de lui. Mais les évènements perturberont par plusieurs fois leur tranquilité, les entrainant sur d'autres voies ...
     Tous deux cherchent à vivre dans leur petit monde protégé, mais est-ce réellement possible dans une société en mouvement où tout change ? où l'argent règne en maître ?
      Comment vivre ici où le lac est à la fois source de vie et royaume des morts ?
     Certaines scènes décrites sont dures, car il faut bien savoir une chose : la vie de Petite Boîte d'Os et de son Joseph n'est pas toute rose. Certe leur histoire d'amour est belle, mais leur vie est loin d'être une belle romance ; le monde dans lequel ils évoluent est dur, cruel et la mort se trouve sans cesse au détour du chemin. Mais tout deux ont trouvé un solide soutien en l'autre, ce qui leur permet d'avancer sans jamais sombrer.

      "Si tous les icebergs du monde fondent, l'eau du lac mordra la terre, l'herbe, les joncs, elle escaladera les collines et noiera notre jardin potager, les routes de planches, les poteaux, les traverses. Un jour, toutes nos maisons remontées au plus haut seront tout de même inondées, nous serons obligées de nous réfugier sur leurs toits d'herbe, encordés."

     "On ne sait jamais, la dernière fois qu'on voit les gens qu'on aime, que ce sera la dernière fois."