God save the pine, de Jacinthe Nitouche
60 pages
Editions Edibitch
Parution : 1er avril 2014
Livre électronique
Présentation de l'éditeur :
Je
me regarde dans le miroir et remercie dame Nature de m’avoir autant
gâtée. J’ai de grands yeux gris et des cheveux noirs coupés très courts
pour faire ressortir mes traits fins. Je mesure 1,67m et je suis
parfaitement équilibrée. J’aime mettre en valeur ce que je vois.
Pourquoi cacher ce don qu’on m’a offert ? Ce serait un sacrilège. Je ne
vous l’ai peut-être pas dit, mais j’ai une très grande confiance en moi
qui me permet de me sortir de toutes les situations sans en pâtir. C’est
grâce à elle que je survis dans cette jungle. Je n’ai pas peur de
rencontrer des problèmes dans ce monde parce que je suis les problèmes.
Je peux vite devenir ton pire cauchemar. Je suis ce qu’on appelle une
garce ! Et je l’assume totalement. Pour le moment, c’est même ma seule
raison de vivre.
Ce petit récit est un préquel du roman Bora Bora’s Bitches, du même
auteur. Rappellez-vous, je vous ai parlé de ce livre il y a quelques
temps sur le blog.
Pour mémoire, et pour ceux qui n’auraient pas le
courage de parcourir ma chronique, Bora Bora est un appartement, où
vivent quatre filles : Phillis, Jane, Petra et Jacinthe.
Ces
demoiselles se qualifient elles-mêmes de Garces. Mecs, musique,
fringues, bonnes bouffes, soirées, … elles croquent la vie à pleines
dents.
Mais comment ces 4 filles, assez différentes les unes des autres, en sont-elles arrivées à partager cet appartement ?
Dans le roman, nous y trouvons quelques pistes, ainsi que des anecdotes
de leur passé respectif et leur famille. Jacinthe, Jane et Petra se
connaissent presque depuis le berceau, mais Phillis ? Qui est-elle ? On
sait comment elles se sont rencontrées, mais que faisait-elle là ce
soir-là ? Et quelle était sa vie avant de rencontrer ses « grosses » ?
C’est ce que ce récit nous apprend. Nous y rencontrons une Phillis Pine
assez solitaire, qui sort avec son petit frère en soirée, et avec des
potes de ce dernier, tant qu’à faire. Une Phillis qui a du mal à
supporter sa belle-sœur, qu’elle prend très consciencieusement le soin
de démolir quand cette dernière l’attaque sur sa vie jugée « trop
libre ». Mais on y découvre aussi une Phillis un poil gentille, capable
de tendre la main, mais pas trop quand même…
On la comprend
nettement mieux quand on sait qu’elle a grandi dans une tribu de frère
pas vraiment sympa avec leurs petites amies, et qu’elle a vu sa mère
consoler plus d’une fois ces dernières. La petite Phillis a donc appris
très jeune à se protéger, et pour elle, cela revient à être encore pire
que les garçons : une vraie garce !
J’ai adoré le passage
où on la voit se rendre en traînant des pieds au repas de famille,
sachant par avance qu’elle va en prendre plein la figure. Et comme
j’aimerais pouvoir répondre comme elle le fait ! Mais soyons réaliste
deux minutes, des familles où une telle répartie ne déclenchent pas une
guerre atomique doivent se compter sur les doigts d’une demi-main !
Dans ce récit, on retrouve toujours la touche de l’auteur fidèle à
elle-même : franche, parfois crue, qui ne fait pas de détours, avec
toujours cette envie de nous décomplexer de la vie. On ne peut pas toute
devenir des Phillis en puissance, même si je pense que cela ne
déplairait pas à une petite part de notre inconscient, mais on peut
parfois relâcher un peu la pression et vivre tout simplement ses
émotions !
Un bon moment de lecture, avec ce récit qui
apporte des précisions au roman-père, mais je garde une préférence pour
ce premier ! Ce préquel peut se lire avant ou après ou tout seul, peut
importe c’est presque une histoire indépendante.
Mais si
vous avez lu Bora Bora’s Bitches, et que vous voulez tout savoir sur la
chandelle de feu : c’est par là que ça se passe !
« Je n’ai pas
l’habitude de perdre mes moyens devant ce genre de personnage. En y
réfléchissant bien, je ne perds jamais mes moyens devant personne. »
« Je
sais que les femmes ne m’apprécient pas, mais c’est souvent parce
qu’elles sont envieuses de mon physique, même si je leur donne matière à
l’être, mais plus de ma façon de me comporter. Qui n’a pas rêvé d’être
une garce et de l’assumer totalement ? C’est se voiler la face que de
penser le contraire. »
« C’est quoi cette soirée ? Je dois
m’occuper de tous les handicapés de la baise ? Si tu es mal dans ta vie
et dans ton couple, contacte Phillis et elle te remettra ton sexe sur
les rails. A quel moment ai-je commencé à perdre le fil de cette
journée ? »
« Je maudis ce sentiment. L’amour. Ca n’apporte que des emmerdes. Je me remercie souvent de ne pas tomber tomber aussi bas. »
J'ai reçu ce livre en partenariat avec les éditions Edibitch et le forum Have a break, have a book, et je les en remercie.
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