dimanche 11 mai 2014

God save the pine - Jacinthe Nitouche

God save the pine, de Jacinthe Nitouche

60 pages
Editions Edibitch
Parution : 1er avril 2014
Livre électronique

Présentation de l'éditeur :
Je me regarde dans le miroir et remercie dame Nature de m’avoir autant gâtée. J’ai de grands yeux gris et des cheveux noirs coupés très courts pour faire ressortir mes traits fins. Je mesure 1,67m et je suis parfaitement équilibrée. J’aime mettre en valeur ce que je vois. Pourquoi cacher ce don qu’on m’a offert ? Ce serait un sacrilège. Je ne vous l’ai peut-être pas dit, mais j’ai une très grande confiance en moi qui me permet de me sortir de toutes les situations sans en pâtir. C’est grâce à elle que je survis dans cette jungle. Je n’ai pas peur de rencontrer des problèmes dans ce monde parce que je suis les problèmes. Je peux vite devenir ton pire cauchemar. Je suis ce qu’on appelle une garce ! Et je l’assume totalement. Pour le moment, c’est même ma seule raison de vivre.

     Ce petit récit est un préquel du roman Bora Bora’s Bitches, du même auteur. Rappellez-vous, je vous ai parlé de ce livre il y a quelques temps sur le blog.
     Pour mémoire, et pour ceux qui n’auraient pas le courage de parcourir ma chronique, Bora Bora est un appartement, où vivent quatre filles : Phillis, Jane, Petra et Jacinthe.
     Ces demoiselles se qualifient elles-mêmes de Garces. Mecs, musique, fringues, bonnes bouffes, soirées, … elles croquent la vie à pleines dents.
     Mais comment ces 4 filles, assez différentes les unes des autres, en sont-elles arrivées à partager cet appartement ?
     Dans le roman, nous y trouvons quelques pistes, ainsi que des anecdotes de leur passé respectif et leur famille. Jacinthe, Jane et Petra se connaissent presque depuis le berceau, mais Phillis ? Qui est-elle ? On sait comment elles se sont rencontrées, mais que faisait-elle là ce soir-là ? Et quelle était sa vie avant de rencontrer ses « grosses » ?

      C’est ce que ce récit nous apprend. Nous y rencontrons une Phillis Pine assez solitaire, qui sort avec son petit frère en soirée, et avec des potes de ce dernier, tant qu’à faire. Une Phillis qui a du mal à supporter sa belle-sœur, qu’elle prend très consciencieusement le soin de démolir quand cette dernière l’attaque sur sa vie jugée « trop libre ». Mais on y découvre aussi une Phillis un poil gentille, capable de tendre la main, mais pas trop quand même…

     On la comprend nettement mieux quand on sait qu’elle a grandi dans une tribu de frère pas vraiment sympa avec leurs petites amies, et qu’elle a vu sa mère consoler plus d’une fois ces dernières. La petite Phillis a donc appris très jeune à se protéger, et pour elle, cela revient à être encore pire que les garçons : une vraie garce !

      J’ai adoré le passage où on la voit se rendre en traînant des pieds au repas de famille, sachant par avance qu’elle va en prendre plein la figure. Et comme j’aimerais pouvoir répondre comme elle le fait ! Mais soyons réaliste deux minutes, des familles où une telle répartie ne déclenchent pas une guerre atomique doivent se compter sur les doigts d’une demi-main !

     Dans ce récit, on retrouve toujours la touche de l’auteur fidèle à elle-même : franche, parfois crue, qui ne fait pas de détours, avec toujours cette envie de nous décomplexer de la vie. On ne peut pas toute devenir des Phillis en puissance, même si je pense que cela ne déplairait pas à une petite part de notre inconscient, mais on peut parfois relâcher un peu la pression et vivre tout simplement ses émotions !

     Un bon moment de lecture, avec ce récit qui apporte des précisions au roman-père, mais je garde une préférence pour ce premier ! Ce préquel peut se lire avant ou après ou tout seul, peut importe c’est presque une histoire indépendante.

     Mais si vous avez lu Bora Bora’s Bitches, et que vous voulez tout savoir sur la chandelle de feu : c’est par là que ça se passe !

     « Je n’ai pas l’habitude de perdre mes moyens devant ce genre de personnage. En y réfléchissant bien, je ne perds jamais mes moyens devant personne. »

     « Je sais que les femmes ne m’apprécient pas, mais c’est souvent parce qu’elles sont envieuses de mon physique, même si je leur donne matière à l’être, mais plus de ma façon de me comporter. Qui n’a pas rêvé d’être une garce et de l’assumer totalement ? C’est se voiler la face que de penser le contraire. »

    « C’est quoi cette soirée ? Je dois m’occuper de tous les handicapés de la baise ? Si tu es mal dans ta vie et dans ton couple, contacte Phillis et elle te remettra ton sexe sur les rails. A quel moment ai-je commencé à perdre le fil de cette journée ? »

    « Je maudis ce sentiment. L’amour. Ca n’apporte que des emmerdes. Je me remercie souvent de ne pas tomber tomber aussi bas. »


     J'ai reçu ce livre en partenariat avec les éditions Edibitch et le forum Have a break, have a book, et je les en remercie.

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