jeudi 4 septembre 2014

Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit - Jean d'Ormesson

Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit, de Jean d'Ormesson

292 pages
Editions de la Loupe
Année de parution : 2013

4ème de couverture :
   Un roman de société : « Tout passe. » Nous vivons une époque de transition, les livres, la famille, les moeurs, les frontières, les monnaies jusqu à la religion. Un roman d’amour : « Rien ne change. » Un écrivain cherche sa voie et il ne s’en sort que par l’amour d’une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend à lui-même. Le roman de société s’est changé en roman d’amour, qui lui-même va se changer en roman de l’univers. Un roman de l’univers : « Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré. » Au grand-père désormais classique de l’auteur, à Pama le bouddhiste, à Marie, s’ajoute Dieu. Car comment peut-on parler d’autre chose que de Dieu ? Ce livre est aisé et profond, comme soulevé par la grâce d’un style et d’une écriture ailée. 

     Comment dire... Je ne suis pas mécontente d'avoir enfin terminée la lecture de ce livre, j'ai bien cru l'abandonner en cours de lecture. Cela faisait plus de 10jours que je le trainais comme un boulet.
    Pas qu'il soit inintéressant, du tout, mais plutôt parce que c'est un livre assez particulier qui ne collait pas trop à mon humeur littéraire du moment.

     Tout d'abord ce livre n'est pas un roman, bien que ce soit indiqué sur le couverture. C'est un carnet de souvenirs et de réflexions. Pourquoi donc le classer roman alors qu'il est plus proche par moment de la réflexion philosophique ? Pour mieux le vendre ? Personnellement, je ne comprends, et j'ai vite eu l'impression d'être trompée sur la marchandise. Je pense que c'est ce qui fait que j'ai eu tant de mal à accrocher et à me plonger dans le texte. Pour moi, on ne rentre pas avec le même état d'esprit dans un roman et dans un carnet de pensées.

    Une fois passée ma surprise quant au contenu, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre. Au contraire, Jean d'Ormesson donne aux lecteurs pleins d'informations issues de la science ou de ses souvenirs. C'est un livre très riche, tellement riche, qu'il vaut mieux le lire à tête reposée, ou à voix haute.

    Le texte s'ouvre avec des souvenirs d'enfance : ses étés chez son grand-père, des souvenirs de la guerre, etc ... Puis vient l'abandon de la femme qu'il aime, qu'il retrouvera plus tard ... Et au milieu de ses souvenirs, l'auteur réfléchit, tente de donner des raisons et des justifications à ce qu'il s'est passé.
    La grande interrogation que se pose l'auteur est : Est-ce que Dieu existe ou pas ? Et s'il n'existe pas, comment le monde est-il apparu ? Pour répondre à ses questions d'Ormesson s'appuie sur les croyances et sur la science, sur son évolution au fil du temps.
    Et puis il y a la place de l'Homme dans le monde ? Comment est-il apparu ? Pourquoi ?
    Pour en finir avec la question que tout Homme se pose dans sa vie : qu'y a-t-il après la mort ?

    J'ai beaucoup aimé le fait qu'il passe de la théorie et de la philosophie à la science, l'un servant à démontrer l'autre, pour ensuite laisser encore place au doute.
    Dans ce texte, l'auteur ne cherche pas à nous convaincre, nous avons plus l'impression de lire les pensées d'un homme qui cherche des réponses pour lui-même, comme pour se rassurer du moment où il ne sera plus.

    D'Ormesson a une écriture assez dense, plutôt adaptée à la lecture à voix haute. Son texte est chargée de références littéraires, géographiques, politiques, ce qui ne le rend pas accessible à tous. Il faut avoir du temps et la tête tout à sa lecture pour bien en comprendre l'essence.
    C'est un livre que je pense que je relirai, car il y a des chapitres et des réflexions que j'ai beaucoup appréciés.

    "Vous savez ce qu'il faisait, le monde, pendant que la science triomphait, que l'espace se contractait, que nous vivions deux fois plus vieux et que la statue de Dieu était déboulonnée ? Il tournait, comme toujours."

    "J'aimais beaucoup ne rien faire. Dans cette occupation suprême j'étais presque excellent. Je ne m'ennuyais jamais. Je rêvais. Non pas tant par paresse que par manque d'intérêt. Travailler ne m'intéressait pas. J'étais désintéressé. Le monde me plaisait, bien sûr - il m'a toujours plu -, mais son mode d'emploi me manquait."

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Livre lu dans le cadre des challenges : (cliquez sur les images pour voir les challenges)

http://www.lalecturienne.com/2014/07/suivez-le-guide-challenge.html**

http://www.lalecturienne.com/2014/01/challenge-des-100-lectures-2014.html*http://www.lalecturienne.com/2014/08/challenge-1-mois-1-nouvelle-plume.html

 

1 commentaire:

  1. Je suis absolument d'accord avec toi sur le fait qu'on ne rentre pas dans tous les livres avec le même état d'esprit !
    C'est une oeuvre que je risque de bien aimer, mais effectivement tu fais bien de préciser que ce n'est pas un roman mais un livre plus philosophique ou de pensées, ce genre de confusion peut parfois gâcher la lecture !

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