mardi 15 septembre 2015

Trouve-moi - Christophe Léon

Trouve-moi, de Christophe Léon

85 pages
Editions Oskar
Parution : mai 2015


4ème de couverture :
Départ en vacance pour Charles-Louis Franchart. Direction Saint-Tropez avec ses parents et les Archambault.
Charles-Louis va vivre le choc des cultures, participer à une folle soirée karaoké et découvrir les incroyables bikinis de Mam'Archambault... Et puis ce sera l'amour, le grand. Il s'appellera Mireille.





    J'ai dévoré ce petit livre à mon retour de vacances, et je n'aurais à nouveau pu mieux choisir. Il semblerait que j'ai été bien inspirée dans mes choix lectures cet été !

    Dans ce petit livre au style très drôle et léger, on fait la connaissance de Charles-Louis, un jeune garçon plein de vie qui se trouve mal parti dans la vie avec un pareil prénom. Ajoutez à cela, un père écolo au possible, et une soeur insupportable, comme toutes les petites soeurs, et votre vie peut tourner au cauchemar. Heureusement, Charles-Louis a de l'humour, et il devient pote avec le fils Archambault, un garçon aussi large que haut que personne n'ose embêter à l'école.
    Si les premiers contacts entre les deux familles sont pour le moins glacials, ils finissent par se transformer en franche amitié, les amenant même à partir en vacances ensemble, dans un petit camping de la Côte-D'Azur.
    Pour Charles-Louis, ces vacances n ngroupe sont une nouveauté. Mais il essaye de se plier au jeu et d'en profiter au maximum.
    Une rencontre va changer ses plans, et métamorphoser ses vacances. Il va faire la connaissance d'une jolie jeune fille différente de toutes les autres, qui se moque pas mal de ce que font les autres ou de ce qu'il faut faire : elle reste elle-même en toute circonstance. Et quand la soirée karaoké, où elle s'est rendue comme tous les occupants du camping, l'ennuie, elle plonge le nez dans son livre, oubliant le monde autour d'elle. C'est cette singularité qui va éveiller l'attention et l'intérêt de Charles-Louis.

    C'est un petit livre remplit d'amour et de joie de vivre. La plume de l'auteur est incisive et pleine d'humour, ce qui en fait un livre qui peut plaire aux plus jeunes lecteurs comme aux adultes.
    Il sait à travers ses mots, nous ramener aux vacances de notre adolescence et aux temps des amours de vacances. Il sait aussi révéler l'adolescent qui se cache encore en nous, et qui sait encore se tomber amoureux au creux de l'été, lorsqu'on est loin de chez soi. Il parle de ces amours légers, pleins de soleil, qui réchauffent le coeur et éveillent l'esprit, bien que platoniques.

    Ce livre est aussi un livre sur la différence. On ne peut imaginer familles plus différentes que celles des Franchart et des Archambault. Et pourtant ça ne les empêchent pas de s'apprécier. La différence des autres peut nous apporter beaucoup. Il y a des échanges de connaissances, de mode de vie, qui permet aux deux familles d'avancer, d'améliorer leur quotidien.
    Mireille est différente de toutes les autres jeunes filles que Charles-Louis a pu rencontrer, et c'est ce qui lui plait chez elle. Elle vit simplement dans le moment, elle ne cherche pas à plaire, elle est elle-même. C'est sa vie qui la façonne ainsi et c'est ce qui fait sa force.
    Ce livre est un appel à la tolérance, à l'écoute et à la compréhension de l'autre, même si sur les premières pages cela semble mal parti. Avant de juger les autres, il faut essayer de connaître leurs vies, essayer de comprendre leurs états d'esprit ; et une fois qu'on a cherché et compris, alors on accepte et on ne juge pas.

    Je me suis régalée avec cette lecture, et je la conseille à tout le monde, de 11 à 111ans, comme l'indique la maison d'édition. Je ne pense pas que l'on puisse s'ennuyer ou se lasser au cours de ce court roman plein d'humour et d'amour !

    "Juliette pratique aussi la danse classique. Dans classique, il faut entendre "comme les autres", "de manière classique". C'est à dire qu'elle se prend les pieds dans le tapis (comme les autres), qu'elle a la grâce d'un hippopotame couvert de boue et batifolant dans un marigot (comme les autres), que son grand écart ne dépasse pas les quinze degrés (comme les autres), et qu'elle a l'air d'un sac à patates dans son justaucorps rose (comme les autres)."

    "Oui, papa a convaincu la famille d'investir dans une Twingo, la voiture la moins polluante sur le marché de l'asservissement de l'homme par la machine. Seul bémol, trois Archambault dans une Twingo ... et la bagnole devient un concept, une oeuvre d'art, un film d'anticipation. Ça déborde de partout. De l'Archambault dans tous les coins. Ca bouche, colmate, remplit. Rajoutez les valises. Touillez. Et servez chaud. J'ai bien dit : chaud. Parce que les cinq cents mètres parcourus pour venir chez nous avaient réussi à faire de la voiture un sauna. Il restait huit cents kilomètres jusqu'à Saint-Pons-Les-Mûres et le camping. Les Archambault auraient fondus d'ici là."

    "Elle était assise sur une chaise, un peu à l'écart et ... lisait ! Comment pouvait-elle lire dans un brouhaha pareil ? La tête légèrement penchée en avant sur son bouquin, elle semblait faire corps avec l'ouvrage."

1 commentaire:

  1. J'ai passé un très bon moment avec ce petit roman, je suis contente de savoir qu'il t'a plu :)

    RépondreSupprimer