dimanche 25 octobre 2015

Mon amoureux de la lune - Agnès de Lestrade & Amandine Laprun

Mon amoureux de la lune, de Agnès de Lestrade & Amandine Laprun

54 pages
Oskar Editeur, Collection Ottakar
Parution : Septembre 2015


4ème de couverture :
Dans la maison de vacances d’à côté, Paola aperçoit une silhouette habillée en cosmonaute. Derrière cette drôle de tenue se cache Léandro. Si le petit garçon est obligé de porter cette combinaison, c’est parce que sa peau ne supporte pas la lumière du jour et encore moins le soleil. La fillette, un brin curieuse, ne se doute pas encore que cette rencontre va bouleverser sa vie... 



    Le livre de la collection Ottakar sont très sympa à lire, car par moment le texte s'échappe dans un dessin, mêlant ainsi le texte à l'image. Pour un jeune lecteur, c'est une façon ludique de commencer à lire tout seul ; de lire un "livre de grand" tout en gardant encore un lien avec les albums qu'il lisait jusque là.

   Dans ce livre nous faisons la connaissance de Paola, petite fille pleine de vie, qui habite au bord de la mère avec ses parents et ses deux petits frères jumeaux.
    Leur maison jouxte une maison de vacances, où les gens se succèdent au fil des saisons. Jusque là, Paola n'y faisait pas vraiment attention, mais ce jour-là, la silhouette habillée de blanc qui descend du véhicule l'interpelle. A-t-elle rêvé ? Aux paroles de ses frères, elle comprend que non.
    Il lui faudra en soir plus, mais ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'est que ce ne serait pas elle qui ferait le premier pas...

    J'ai aimé que l'on retrouve dans ce texte toute la franchise et la spontanéité des enfants de cet âge. Ce texte est écrit pour eux, et ils pourront sans peine se retrouver dedans. Paola est curieuse, un peu maladroite, sensible et emportée. Léandro est rêveur, joueur, sensible, taquin.
    Ils ont des rêves de grandeurs, et vivent à fond dans leur rêve, et à leurs yeux ils sont les meilleurs. Ce qu'en pense les adultes, ils s'en moquent pas mal et nous aussi. On est ici dans un rêve d'enfant, dans un monde d'enfant, et les auteurs ont su le transcrire à la perfection sur le papier.

   C'est un livre sur la tolérance, sur le partage. Il souligne aussi le fait que les enfants, ne se jugent pas entre eux. Ils s'effraient parfois de ce qu'ils ne comprennent pas, comme les jumeaux ici, mais qu'ensuite ils ne s'attardent pas sur les différences, pour peu qu'on leur explique. Un copain de jeu est un copain de jeu, peu importe s'il peut ou non faire les mêmes choses que nous, les enfants ont cette merveilleuse capacité d'adaptation que nous les adultes, perdont hélas avec le temps. Cette pensée est d'ailleurs soulignée par une remarque de la maman de Léandro.

   C'est une belle histoire, qui donne envie au jeune lecteur de rêver et de voir sa vie en grand, de s'ouvrir aux autres et de tomber amoureux. Un petit livre que l'on peut lire et relire sans se lasser comme le font souvent les enfants lorsqu'ils commencent à lire.

    - Paola, t'as vu le fantôme ?
Donc je n'avais pas rêvé. Il y avait bien un fantôme dans le quartier et il avait choisi de s'installer pile à côté de chez nous.

   [...] pour finir, on s'est serrées dans les bras l'une de l'autre en disant "recharge".
La recharge à la maison, c'est l'amour. Tous les cinq, on peut toujours compter les uns sur les autres. Quand maman est malade et que papa est en mer (il est pêcheur), j'assure. Quand j'ai un coup de cafard, maman vient s'asseoir sur mon lit et on discute jusqu'à ce que j'ai retrouvé le sourire. Et quand papa et maman ont des soucis (ce qui peut arriver à tout le monde) ils peuvent compter sur les jumeaux pour faire les clowns. Et quand personne ne vas bien, on peut compter les uns sur les autres... pour aller mieux. Une vraie famille, quoi !


   Jusqu'ici, j'évitais de penser au jour de son départ ; et ce jour approchait à grands pas. J'aurais voulu retenir le temps entre mes doigts, casser toutes les horloges de la planète, détruire les aiguilles qui tournaient et qu'il reste ici avec moi.


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