lundi 27 juin 2016

C'est lundi que lisez-vous ? [76]

"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.

On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :

1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?


Ce que je suis en train de lire : 
    
Du 20 au 26 juin 2016
Décidément ce mois de juin est riche en belles découvertes ! Petit bémol néanmoins pour Germania qui m'a laissé une petite sensation de trop peu : une belle idée un peu trop survolée selon moi. Olivia a été une superbe lecture, j'ai beaucoup aimé plonger dans la vie de cette jeune fille de 16ans de la fin du XIXème siècle. Et je n'ai pas pu résister plus longtemps au second tome des aventures de Agatha Raison, toujours aussi drôle et passionnant, d'autant plus que l'auteur a su se renouveler.
  

- Germania, de Joël Schmidt
- Olivia, de Dorothy Bussy
- Agatha Raisin enquête - Remède de cheval, de M. C. Beation

Ce que je suis en train de lire : 
   
    Lors de mon passage chez Emmaüs samedi, la couverture de ce livre m'a attiré, et son résumé m'a complètement convaincue de le prendre. Aussitôt acheté, aussitôt commencé, et je peux vous dire qu'il me tarde d'aller ce soir me blottir sous ma couette en sa compagnie !

- Little Big Bang, de Benny Barbash
  Un peu d'obésité chez un honnête homme israélien est loin d'être une disgrâce. Sauf s'il décide de maigrir à tout prix. Malgré les moqueries affectueuses de son épouse et des grands-parents, notre homme multiplie en vain les régimes : tout fruit, tout viande, ou tout carotte. Une diététicienne de renom lui recommande le tout olive. II finit par avaler un noyau qui se fiche dans l'épigastre. Et voilà qu'un beau jour quelque chose bourgeonne de son oreille gauche, une pousse d'olivier dirait-on, un phénomène qui sera à l'origine d'un véritable Big Bang local... À partir d'un événement pour le moins insolite, traité à la manière positive du conteur, Benny Barbash nous offre une fable à mourir de rire, d'une pertinence abrasive.

 
 Mes prochaines lectures :

Comme d'habitude, je choisirais selon mon envie du moment.

Et vous que lisez-vous ?

mercredi 22 juin 2016

L'heure du bilan - Mai 2016


    Mai est resté sur la lancée du mois d'Avril pour mon plus grand plaisir ! J'ai enchainé de très chouettes lectures et je suis très contente de mon bilan avec 8 livres lus. Tous les livres que j'avais sorti pour le week-end à 1000 à défaut d'avoir pu être lus pendant le week-end, l'ont été dans les jours qui ont suivi, ce que je considère comme une petite victoire personnelle.
    Laissez-moi vous les présenter de vive voix :


    Livres lus ce mois-ci :
  • C'est où le nord, M. Maeght
  • La voix intérieure, V. Pieri
  • Mange, prie, aime, E. Gilbert
  • Le fantôme de la Mary Céleste, V. Martin  
  • Vacarme dans la salle de bal, F. Vallejo 
  •  La carapace de la tortue, M.-L. Hubert Nasser
  • Un autre que moi, V. Olmi
  • China Girl, Kevin Kwan  
    Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour le bilan de Juin qui promet d'être aussi fourni et enthousiasmant !

Bonnes lectures !

mardi 21 juin 2016

La liseuse - Paul Fournel

La liseuse, de Paul Fournel

190 pages
Editions Folio
Parution : Juin 2013


4ème de couverture :
"Regardez, le texte s'ouvre.
- Et j'avance comment ?
- On tourne les pages dans le coin d'en bas avec le doigt.
- Comme un bouquin ?
- Oui, c'est le côté ringard du truc. Une concession pour les vieux. Quand on se souviendra plus des livres, on se demandera bien pourquoi on avance comme ça. Autant défiler vertical. Scroller. Ce serait plus logique. - C'est Kerouac qui va être content". 

    Robert Dubois, éditeur de la vieille garde, se voit remettre une liseuse par une stagiaire. Quelque chose couve qui pourrait être une révolution et cette perspective le fait sourire. 
    Un roman aussi tendre que drôle sur ce que lire veut dire.

    Robert Dubois travaille depuis toujours dans l'édition. Il en a lu des piles et des piles de manuscrits papier, cherchant ceux qui feront les succès de demain. Qu'il soit au bureau, dans sa maison de campagne en week-end ou simplement dans un café : il lit. Il tourne les pages les unes après les autres. Dès les vingt premières pages, il a déjà une idée de ce que le récit donnera, mais il ira toujours jusqu'au bout de sa lecture, par principe. Robert, il a ses petites habitudes avec ses piles de papier qu'il trimballe et manipule : la bonne position sur le canapé pour une lecture confortable, son vieux cartables pile à la bonne taille, ... Comment imaginer qu'un jour, tout change ?
    C'est pourtant le cas, et ce changement c'est par Valentine, la stagiaire qu'il va survenir. Un vendredi soir, alors qu'il est occupé à préparer ses lectures du week-end, elle est chargée de lui remettre une liseuse. Robert est d'abord réticent : lire sur électronique, quelle drôle d'idée !? Mais vu que ses manuscrits ont déjà été chargés à l'intérieur, il se laisse convaincre et part avec la machine, après en avoir demandé le fonctionnement.
    C'est alors une période d'adaptation qui se met en place. Il faut de nouvelles habitudes, de nouvelles positions de lecture, ... il ne lui est désormais plus possible de griffonner dans les marges, comment va-t-il faire ?
    Son rapport à sa tablette, va remettre en perspective tout son métier d'éditeur. Il va petit à petit s'interroger et réfléchir. Un de ses meilleurs auteurs semble déjà convaincu par ce système de lecture d'un autre type. Lire sur tablette, c'est ré-inventer la façon de lire. Grâce à elle on peut tout faire : livrer un poème chaque matin aux utilisateurs sur leur smartphone pour qu'ils le lisent dans le métro, c'est la porte ouverte aux textes cours, à la lecture ludique, ...
    Robert qui aime par dessus tout la poésie, y voit peut-être une porte de salut pour ce genre trop souvent laissé de côté et que peu d'éditeurs se risquent à publier. Il rassemble autour de lui Valentine et deux autres stagiaires, et leur donne carte blanche pour lui proposer de nouvelles façons de publier et d'éditer.

    La lecture sur support électronique n'est pas seul sujet du livre. Il y est aussi beaucoup question du métier de lecteur. Après des années de bons et loyaux services, Robert se rend compte qu'il n'a guère eu le temps de lire les livres publiés par ses confrères ou les classiques. Jamais il ne prend le temps de choisir une lecture pour le plaisir. Il avale les piles de manuscrits, prenant ce qu'on lui donne, sans qu'il ne sache de quoi il va s'agir. Même si souvent "C'est l'histoire d'un mec qui rencontre une fille ... "ou "C'est l'histoire d'une fille qui rencontre un mec...".
    D'ailleurs son histoire à lui ne diffère pas vraiment de cette trame : "C'est l'histoire d'un mec, Robert Dubois, qui rencontre une fille, Valentine, et... ". Rassurez-vous, entre ces deux là, il n'est pas question d'amour, ou seulement de celui de la lecture, rien de plus. Robert est marié à Adèle et il l'aime passionnément depuis de longues années. D'ailleurs Adèle, est beaucoup plus convaincue que lui par la lecture sur tablette et lui emprunte dès qu'elle le peut l'appareil. Peut-être, est-ce un peu elle qui le convainc au final ... ?

    En écrivant ce livre Paul Fournel s'est attaqué à un sujet qui a beaucoup pré-occupé le monde de l'édition conventionnelle, et qui a beaucoup occupé les lecteurs. La lecture électronique va-t-elle tuer le livre papier ? Les deux peuvent-ils être complémentaire ? Comment l'édition conventionnelle peut-elle s'adapter ?
    Quelques années après la parution de ce livre (en 2012), on peut constater que les deux co-habitent sur le marché du livre. Que les lecteurs ont leurs habitudes et leur préférences, que de nouvelles maisons d'éditions 100% numérique se sont montées, et que l'édition conventionnelle essaye de proposer aussi des livres sous format électronique. Mais on est encore loin d'un système qui fonctionne parfaitement. L'édition traditionnelle est encore effrayée par le numérique, la gestion des droits d'auteurs est compliquée, ... Mais le livre numérique permet aux auteurs des temps anciens, que l'on ne publie plus de ne pas tomber dans l'oubli. Peut-être est-ce là l'une des nouvelles façons de lire que pressent Robert Dubois.

    J'ai trouvé la lecture de ce petit roman très agréable, et j'avoue qu'il m'a donné très envie de ressortir ma liseuse. Comme le souligne Paul Fournel, un lien se crée avec l'objet. Certes ce n'est plus avec l'objet livre, mais la tablette devient une alliée de tous les jours, une compagne à travers moult récits et c'est tout aussi plaisant.

    Je la pose sur le bureau et je couche ma joue dessus. Elle est froide, elle ne fait pas de bruit, elle ne se froisse pas, elle ne macule pas. Rien ne laisse à penser qu'elle a tous les livres dans le ventre. Elle est juste malcommode : trop petite, elle flotte dans ma serviette, trop grande, elle ne se glisse pas dans ma poche.

    Lire en marchant n'est jamais recommandé de toute façon. Il faut vraiment être plongé dans un texte exceptionnel pour prendre le risque. La lecture du poème, en revanche, s'en accommode beaucoup mieux, entre deux vers on peut lever l’œil pour guetter le passage des poteaux et des réverbères.

lundi 20 juin 2016

C'est lundi que lisez-vous ? [75]


"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.

On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :

1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?


Ce que je suis en train de lire : 
    
Du 13 au 19 juin 2016
Encore une très jolie semaine de lecture. Agatha Raisin a su au fil des pages me charmer, mais j'avoue qu'au départ c'était plutôt mal parti... Le roman de Paul Fournel m'a, comme vous vous en doutez, donné envie de ressortir ma liseuse. Et vous aimer a su m'entraîner au fil des pages de cette histoire d'amour pas vraiment simple. Trois lectures très différentes, qui m'ont ravie et ont embelli ma semaine.
  

 
- Agatha Raisin enquête - La quiche fatale, de M. C. Beation
- La liseuse, de Paul Fournel
- Vous aimer, de Caroline Bongrand

Ce que je suis en train de lire : 
   
    Comment résister à une quatrième de couverture pareille ? Je me suis vite plongée dans ce livre. La narration m'a quelque peu perturbé au début, mais on s'y fait très vite. J'ai hâte de savoir ce que la suite me réserve.
 
- Germania, de Joël Schmidt
    Est-il possible, au XXe siècle, que deux familles, l'une française, l'autre allemande, parviennent à s'entendre ? Le roman de Joël Schmidt rêve cette harmonie à travers une histoire d'amour sombre et passionnée.
   C'est en France, où elle est partie poursuivre ses études au lendemain de la Première Guerre mondiale, que Karoline, une jeune Allemande éprise de littérature romantique, rencontre Jean. Très vite, ils s'aiment, mais leur amour, symbole de la réconciliation entre deux pays ennemis, est vite menacé par l'Histoire : contraints de se réfugier dans le château familial en Corrèze lorsque éclate la Seconde Guerre mondiale, ils subissent de plein fouet cette nouvelle page meurtrière, déchirés de voir leurs cultures respectives se livrer une guerre sans nom. Quelques années plus tard, naît le rêve, fou et audacieux, de leur fils : fonder Germania, un centre culturel allemand, comme une minuscule enclave au c ur de la France. Mais cette Allemagne idéale est-elle possible dans d'autres esprits que les leurs ?
    Saga familiale qui parcourt le XXe siècle, voyage au c ur de l'imagination, Germania appartient à cette tradition du romantisme allemand cher à Joël Schmidt, qui lui a consacré de nombreux romans.

 
 Mes prochaines lectures :
 
Je ne sais pas encore, sûrement un texte à croquer en une après-midi à l'ombre sur la terrasse.
 
Et vous que lisez-vous ?

mercredi 15 juin 2016

Paradoxe sur le roman - Kléber Haedens

Paradoxe sur le roman, de Kléber Haedens

95 pages
Editions du Sagittaire (réédité chez Grasset et en version électronique)
Année de parution : 1941


Pas de 4ème de couverture

*****

    Lorsque j'avais croisé ce livre sur l'étal d'un bouquiniste, je n'avais pu résister à l'envie de le prendre. Je ne connaissais pas l'auteur, mais cela me semblait être passionnant.
    Ce livre comme vous vous en doutez est un essai sur le roman, rédigé dans les années 1941, au coeur de la seconde guerre mondiale, période charnière dans la littérature.

    Dans cet essai Kléber Haedens essaye de réfléchir sur ce que les critiques littéraires appellent le "vrai roman" et quels sont les codes selon eux du roman. Au fur et à mesure de son analyse, il ne peine pas à démontrer que le roman n'est régi par aucuns codes, et ce qui fait d'un roman un "vrai roman" est justement son originalité. Pour Haedens de tous temps les écrivains ont tenté d'imiter leurs prédécesseurs, mais selon lui cela ne garantit en rien l'écriture d'un bon roman. 
    D'après les critiques le vrai roman doit parler de son temps, mais on trouve nombre de romans devenus classiques et incontournables qui ne décrivent en rien le monde et le siècle dans lequel vit l'auteur. Si les critiques semblent vouloir faire du romancier un peintre de son temps, Headens, nous démontre qu'il ne peut en être ainsi.
    Haedens différencie en cela l'art de la poésie, de la tragédie ou de l'essai, où certains codes ont été instaurés ; non pas pour être rigoureusement appliqués mais pour donner un sens ou un cadre plausible aux écrits. Par exemple l'unité de lieu et de temps de la tragédie n'est qu'une suggestion logique pour que le spectateur puisse plus facilement apprécier le spectacle, et le metteur en scène pouvoir aisément le mettre en scène. Cela étant, toutes les tragédies ne respectent pas ces règles. Grâce à cela, Hadens souligne qu'une bonne tragédie, un bon poème ne relève pas du respect rigoureux des règles, mais du génie et du talent de l'auteur. Un auteur imaginatif et audacieux pourra se permettre de transgresser les codes et écrire un chef d’œuvre, car son talent suffira à transporter lecteur et/ou spectateur.
    Avec cette démonstration, Haedens essaye de faire entendre raison aux critiques, qu'il en va de même pour le roman. Ecrire en respectant leurs règles, fera sûrement un livre agréable à lire et divertissant, mais il ne saura marquer les esprits et traverser le temps. Alors qu'un roman audacieux, où l'auteur se laisse portée par son imagination et ses idées, qui s'affranchit de tout pour écrire a davantage de chance de sortir un livre qui sera encore apprécié quelques décennies plus tard, et qui dès lors mérite le titre de Vrai Roman.

    C'est un essai très facile à lire, très bien structuré, avec des chapitres clairs, qui se suivent. Tout le monde peut s'y essayer sans être perdu dans les références et les mots savants, et c'est appréciable.
    Le résumé que je viens de vous en faire est très sommaire, j'ai pris la liberté de prendre des raccourcis dans son raisonnement, mais j'espère vous donnez envie de le lire, si le sujet vous intéresse.
    Je ne regrette pas que ce petit essai ait rejoint mes étagères, et je pense qu'il me sera intéressant de le relire d'ici quelques années. Surtout que la réflexion menée est encore et toujours à l'ordre du jour.

    A la fin du livre il y a ce petit détail que je trouve amusant, mais qui ne devait pas l'être pour les auteurs à l'époque : (Visa de la Censure n°818)

    L'écrivain dont la personnalité est riche et forte ne tient aucun compte de ces préceptes ridicules. Il n'écrit pas pour exprimer les idées du voisin. Ce sont bien ses propres visions et ses propres rêves qui composent la substance de ses ouvrages. A l'univers qu'il crée, il impose sa marque, il dicte ses lois, même s'il est ce qu'on peut appeler un romancier réaliste. 


    Cependant, des romans qui semblent écrits par des collégiens peu doués, reçoivent les soins et l'attention de la critique. le charabia, la platitude, le non-sens, triomphent à leur aise dans le roman moderne. Personne ne s'en indigne, et de maudits barbouilleurs vont en paix. La critique pousse même l'obligeance jusqu'à fixer une distinction à leur usage. D'un côté, les grands écrivains, de l'autre les grands romanciers. Car, ce ne sont pas les mêmes et le romancier à le droit de traiter sa langue avec un mépris qui vous fait reculer d'horreur. Du moment que ses personnages "viventé il est en règle avec l'opinion.

lundi 13 juin 2016

C'est lundi que lisez-vous ? [74]

"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.

On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :

1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

 

Ce que je suis en train de lire : 
    
Du 6 au 12 juin 2016
   Douce semaine de lecture. J'ai tout d'abord fini de lire ce très intéressant essai sur l'art du roman, bien que le texte date de 1941, il est encore très actuel. Puis je me suis plongée dans ce livre, acheté l'an passé, que je pensais lire beaucoup plus vite. Mais je crois que j'en attendait beaucoup, avec un titre si prometteur, et c'est pour cela que je le repoussais sans cesse. Pour tout vous dire, j'en ai profité pour le grignoter tout au long de la semaine, plutôt que de le dévorer en une fois, afin d'en faire durer le plaisir.

- Paradoxe sur le roman, de Kléber Haedens
- N'oublie pas d'être heureuse, de Christine Orban

Ce que je suis en train de lire : 
   
    A peine reçu, et déjà au trois quart dévoré ! Moi qui adore Agatha Christie, je ne peux que fondre lorsque l'on m'annonce une Miss Marple des temps modernes. Ce roman se lit tout seul, il ne m'a fallut qu'une journée pour presque le croquer en entier. Seule la fatigue m'a empêchée de le finir le soir même. Je le finirais de le savourer tout à l'heure avec un thé et des fruits. D'autant qu'il ne me reste qu'une cinquantaine de pages, et que, comme dans Agatha Christie, je suis bien incapable de dire qui est le coupable, s'il y en a un ... Hâte de savoir !


- Agatha Raisin enquête - La Quiche Fatale, de M.C. Beaton
     Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour goûter aux délices d'une retraite anticipée dans un paisible village des Costwolds, où elle ne tarde pas à s'ennuyer ferme. Afficher ses talents de cordon-bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l'arbitre de la compétition s'effondre et Agatha doit révéler l'amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez un traiteur. Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l'assassin.
    Agatha Raisin, c'est une Miss Marple d'aujourd'hui. Une quinqua qui n'a pas froid aux yeux, fume comme un pompier et boit sec. Sans scrupule, pugnace, à la fois exaspérante et attendrissante, elle vous fera mourir de rire !

 
 Mes prochaines lectures :

Je vais résister à l'envie de me jeter le second tome des aventures d'Agatha Raisin, et sortir un autre texte de ma Pal, dans un style très différent.
Et vous que lisez-vous ?

vendredi 10 juin 2016

La voix intérieure - Vincent Pieri

La voix intérieure, de Vincent Pieri

156 pages
Editions Mercure de France
Parution : Mars 2016

4ème de couverture :
    Depuis ses treize ans, la voix est là, en sourdine ; elle le frôle, le pénètre, se tapit au creux de ses entrailles, hante ses rêves, ses pensées. Un jour, il ne l’entend plus, il l’imagine dans un autre corps, enfin ; le lendemain, elle revient, il la sent rôder. Quelques mois de répit, l’illusion d’en avoir réchappé et elle se manifeste avec la rancune d’une maîtresse jalouse, menaçant de le plonger dans la folie.
    Jean est violoncelliste et joue dans les plus grands orchestres. Il entend en permanence une voix étrange et sublime, une voix qui le comble par sa perfection, l’obsède par sa présence entêtante et le transporte dans des crises violentes... Son ami Nathanaël, un luthier, intervient alors et l’envoie vers le Sud, à la rencontre d’un obscur gitan, un certain Manuel d’Algirdas, qui pourrait l’apaiser. Seul, jean part à la recherche de ce guérisseur connu de tous et si difficile à trouver, à la découverte d’un monde singulier, inquiétant et fascinant, avec ses codes sévères, ses rituels impénétrables. 


    Ce livre, je savais d'avance que j'allais l'aimer. Il en est toujours ainsi avec les volumes de la Collection Bleu de chez Mercure de France. Dans cette collection l'écriture est toujours sublimée par les auteurs, elle nous porte, nous fait vibrer. Les auteurs savent prendre des risques, sortir des sentiers battus, proposer des histoires où la sensibilité humaine est à fleur de peau, sans jamais tombé dans le pathos ou trahir la langue française.

    Dans ce roman, Vincent Pieri mets à nu ses personnages, il nous les livre dans toute leur sensibilité et leur fragilité. Il fait tomber le voile de ce que l'on cache habituellement. Qui de nos jours ose montrer sa faiblesse ? sa faille ? Pourtant elles sont là, tapies dans l'ombre, et dès que la porte de notre appartement s'est refermée sur nous, elles jaillissent et nous submergent. Dans ce roman, Vincent Pieri est derrière la porte, et nous livre sans détour ce qui s'y passe.
    Ces personnages sont sans fard, dans leurs tourments, humains à 100%. D'ailleurs Vincent Pieri ne s'arrête presque que sur cet état de fait, le reste ne l'intéresse pas. Il veut aller au fond de l'âme de Nathanaël et au fond de l'âme de Jean. Il veut les comprendre et il sait que les moteurs de nos vies sont nos peines, nos rêves et nos souffrances.

    A tout cela Vincent Pieri mêle l'amour et la magie. Il nous emmène à la suite des peuples gitans du sud de la France, avec leurs dons et leurs pouvoirs, leurs règles strictes et leurs légendes. Il nous fait rêver de ce monde hors du monde. S'il souligne la poésie de ce peuple, il en souligne aussi la rudesse. Mais est-ce pour autant que nous devons tout rejeter de cette culture ?

    Pour aider Jean, Nathanaël l'envoi à la recherche d'un de ces cousins, car lui seul possède le don qui pourra le libérer.
    Quelle est cette voix qui obsède Jean à longueur de temps ? Qui lui envahit la tête, l'empêchant de vivre normalement sa vie de musicien. Il faut du courage pour subir cela année après année, et il en faut encore plus pour oser un jour en parler.

    Nathanaël est un personnage fascinant, que l'on aurait envie de rencontrer. Silencieux, il respecte les coutumes de son peuple, tout en vivant ancré dans le monde moderne. Avec ses mains il touche, et redonne souffle de vie aux instruments qu'on lui apporte dans son atelier, et n'oublie jamais le musicien. Il est entouré d'une aura magique, douce et bienveillante, mais tout ceci est bien caché derrière une façade rude.

    Vincent Pieri a su composer des personnages magnifiques, que l'on suit avec plaisir, qui nous touche jusqu'au fond de nous-même. L'histoire en elle-même, n'a rien d'extraordinaire, mais elle se suffit largement à elle-même, elle est réaliste. Les évènements les plus importants de nos vies, sont rarement des épisodes incroyables.

    Ce roman est passionnant, envoutant, merveilleusement bien écrit. C'est un plaisir à lire, et je vous le conseille. Il nous fait voyager, pleurer et rêver. C'est avec plaisir que je retrouverai la plume de Vincent Pieri dans d'autres de ses ouvrages.

    Briser tous les objets qu'elle a touchés, tous ces objets témoins de leur amour et qui ne cessent de murmurer son nom. Il s'empare d'un deuxième violon ; son bras s'arrête juste avant que le bois ne touche le mur.
    Ou partir. Quitter sa vie, vingt-neuf ans à apposer ses mais sur les instruments, les musiciens, dix-ans à aimer sa femme, au quotidien, dans es joies et ses douleurs les plus intimes. Tout quitter et retourner sur les terres craquelées se son enfance, brûlées par le soleil, les couleurs.

lundi 6 juin 2016

C'est lundi que lisez-vous ? [73]

"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.

On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :

1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

 

Ce que je suis en train de lire : 
    
Du 30 mai au 5 juin 2016
    Une jolie semaine de lecture, où je me suis mise à jour dans le tirage de ma bookjar du printemps dernier. Il était temps n'est-ce pas ? Mais mieux vaut tard que jamais, et je me sens toute légère à présent.
Des styles très différents les uns des autres, mais tous passionnants et prenants. Je les ai dévoré, et cela fait un bien fou !

- Les années d'illusion, de A. J. Cronin
- Les copains d'Aristide, de Claude Michelet
- Le vainqueur de la nuit, de J. CHristiaens


Ce que je suis en train de lire : 
   
     Lorsque j'ai fait du rangement dans ma bibliothèque il y a quelques semaines, j'ai sorti cet essai qui me faisait vraiment très envie, et il est temps pour moi de le lire. Sans compter que c'est un vieux bouquins, avec pages découpés au coupe-papier, jauni ... comme je les aime.
    J'en ai actuellement lu les deux tiers, et c'est vraiment passionnant. Je vous en parle très vite.


- Paradoxe sur le roman, de Kléber Haedens
    

 
 Mes prochaines lectures :

Je ne sais pas encore, je me laisserai porter par mes envies du moment, ainsi je serai sûre de savourer ma lecture. 
Et vous que lisez-vous ?

jeudi 2 juin 2016

China Girl - Kevin Kwan

China Girl, de Kevin Kwan

497 pages
Editions Albin Michel
Parution : Avril 2016
Traduit de l'anglais par Nathalie Cunnington 

4ème de couverture :
    À la veille d'épouser le célibataire le plus convoité de l'Asie du sud-est, Rachel Chu se retrouve confrontée à un redoutable secret de famille. Une découverte qui va l'entraîner de Singapour À Shanghai et À Pékin où les nouveaux-riches chinois en surenchère de bling-bling et d'excentricité relèguent nos hit-girls occidentales au rang de jeunes filles rangées !
    Ascension sociale, milliardaires en mal d'amour et de folies, scandales en tous genres... Kevin Kwan nous entraîne dans l'univers argenté et déjanté d'une jet-set asiatique qu'il connaît comme personne. Cinglant, fascinant et jubilatoire, un roman où (presque) rien n'est inventé.


    J'ai lu ce livre comme une vraie gourmandise. Une fois plongée dedans j'avais les plus grandes peines du monde à le lâcher. La première moitié a été dévorée sur un après-midi, le milieu a été grignoté, chapitre par chapitre, et la fin a été avalée en une soirée. Et je vais vous dire : ces deux façons de le lire sont aussi agréable l'une que l'autre.
    En le grignotant petit à petit, il vous donnera l'impression de lire la presse people ou un blog ou un facebook pour découvrir la vie de personnage en vue. En enchainant les pages, vous aurez l'impression de vous plonger dans une série telle que Gossip Girl.
    Comment est-ce possible que ce livre soit souple me direz-vous ? Simplement parce que l'auteur a très bien su choisir sa narration. En effet nous ne suivons pas un personnage tout du long, nous en suivons plusieurs. Chaque chapitre s'ouvre sur une nouveau lieu, un nouveau moment, et un nouveau groupe de personnage. Personnages qui se croisent et se séparent au fil des pages, qui voyagent, qui se retrouvent. Les groupes se font et se défont au fil de l'histoire.
    D'ailleurs en parlant de l'histoire, nous n'avons pas une histoire avec un début et une fin. Nous avons plusieurs récits de vies, remplis de petites anecdotes et de petits rebondissements, mais pas de vrai début, ni de vrai fin. Si aujourd'hui vous vous mettez à parler de votre vie aurait-elle un début et une fin ? Non vous attaqueriez là où vous en êtes et vous poursuivrez dans votre présent au fur et à mesure. C'est ce que Kevin Kwan a choisi de faire, et il le fait très bien.
    J'ai apprécié le fait qu'il n'y ait pas d'évènements abracadabrantesques, mais seulement de la réalité dans toute sa banalité pour ces personnages. Ce qui a nous peut paraître exceptionnel ne l'est pas pour ces personnages, et en cela l'auteur joue parfaitement le jeu.

    J'ai aimé retrouvé les personnages chapitre après chapitre, avec une petite tendresse notamment pour Kitty qui apparait de temps en temps au fil du livre. Je dois presque dire que j'attendais ces apparitions. C'est le personnage décalé du roman, celui dont on se sait pas trop quel rôle elle joue ou va jouer dans la vie des autres personnages, mais elle est là, et je l'ai trouvé rafraichissante.

    Si le livre n'a pas de fin, l'auteur ne laisse pas pour autant ses personnages  dans des situations impossibles, créant un suspens lourd pour lecteur. Il les laisse tranquillement là où ils en sont dans leur vie. Bien sûr la fin du voyage de Nick et Rachel, mouvement central du livre, permet de clore le livre, mais tout n'est pas dit. Comme dans la vie, rien n'est définitif. Le lecteur peut très bien s'arrêter là, et ne jamais lire la suite ; mais si l'auteur sort une suite, ce qui est fort probable, ce livre étant lui-même un second volume, le lecteur sera heureux de retrouver les personnages, comme on l'est de retrouvé de vieux amis. Je viens de vous dire que ce livre était en quelque sorte un second volume, mais cela ne gêne en rien la lecture de celui-ci. Je ne l'ai su moi-même qu'en regardant plus attentivement le marque page qui était glissé dans mon roman. A aucun moment je n'ai ressenti de gêne à lire directement ce livre. Si Kevin Kwan garde les mêmes personnages, il sait faire vivre ses romans indépendamment des autres, et c'est très appréciable.

    Ce livre est une lecture vraiment agréable, fraîche, mais pas niaise. Elle donne envie de croquer la vie à pleine dent. Elle nous transporte le temps de quelques pages dans un monde différent et très fermé, régit par les conventions sociales et les codes. Un monde que nous présente sans fard l'auteur, qui nous fera rêver ou non, mais où les gens ne sont pas différents de nous.


- Doux Jésus ! Nick, viens voir, vite ! s'exclama Rachel d'une voix paniquée.
Nick se précipita vers elle.
- Ca va ?
Figée au bord de ce qui ressemblait à un bassin de nage, elle secouait la tête incrédule.
-Regarde ! Un bassin pour carpes koï !
- Bon sang, tu m'as fait peur ! J'ai cru un instant qu'il y avait un problème.
- Parce que toi tu trouves qu'il n'y a pas de problème . NICK, IL Y A UN BASSIN POUR CARPES KOI ! AU BEAU MILIEU DE CE PUTAIN D'AVION !

mercredi 1 juin 2016

L'heure du bilan - Avril 2016


    Je suis enchantée par mes lectures du mois d'avril ! Si côté personnel ce mois est loin d'avoir été tout rose, côté lecture en revanche, j'ai été gâtée.
    Je n'ai enchainé que de bonnes lectures que je suis ravie de vous présenter de vive voix :



Livres lus ce mois-ci :
  • Caminar, de Dominique Chappey 
  • Le ravissements des innocents, de Taiye Selasi
  • Un jeune homme superflu, de Romain Monnery
  • La grande panne, de Hadrien Klent
  • Maintenant qu'il fait tout le temps noir sur toi, de Mathias Malzieu
  • Le dernier des Baptiste, de Jean-Marie Chevrier

 Après un début d'année assez timide côté lecture, j'ai l'impression que la machine s'est relancé et que l'envie et le plaisir sont plus que jamais au rendez-vous. Le mois de mai a été tout aussi riche en belle lecture, je vous en parle bientôt.

Bonnes lectures !