284pages
Editions Nathan
Parution : Juillet 2012
Traduit de l'anglais par Anne Guitton
4ème de couverture :
Coeur Mandarine
Je m'appelle : Summer Tanberry
Mon âge : 13ans
Je suis : perfectionniste
Mon style : leggings et robes à la mode
J'aime : la danse, la danse, la danse
Je rêve : de devenir danseuse professionnelle
Mon problème : j'ai l'impression que tout m'échappe au moment où je voudrais tout contrôler...
Ce troisième volet de la série Les filles au chocolat, est consacré à Summer, la jumelle de Skye, personnage central du tome précédent.
Summer est populaire, mais également perfectionniste et obstinée, deux qualités qui ne font pas toujours bon ménage. Depuis toujours Summer rêve de devenir danseuse étoile, et cet été une merveilleuse opportunité s'offre à elle : Sylvie Rochelle, la célèbre étoile, a décidé d'ouvrir une académie de danse, et une place au sein de celle-ci sera pour une des élèves du cours que suit Summer.
Elles sont deux sur la liste des postulantes : elle et son ami Jody. Jody, c'est une fille joyeuse, bien dans sa tête et surtout bien dans son corps d'adolescente qui se forme. Summer, elle, est dans le déni de son corps, et s'obstine sur le chemin de la minceur. Quoi qu'elle fasse, une petite voix dans sa tête la rappelle à l'ordre et la rabaisse. Sa perception du monde est complètement biaisée : les autres sont des menaces car ils ne comprennent rien... Elle triche, elle ment, invente des combines, ...Et si elle pense tromper son monde il n'en est rien. Honey, la grande soeur, adolescente difficile, a pourtant tout remarqué.
Mais comment faire entendre raison à une adolescente bornée, perfectionniste et obstinée qui ne veut rien entendre et surtout pas la vérité ? Comment le faire quand on est soi-même une adolescente en quête de repères ? D'autant plus lorsque Maman et Paddy sont à l'autre bout de la planète en voyage de noce, et que la fratrie est confiée aux bons soins de mamie Kate ? Et que l'équipe de tournage installée à la maison occupe tous les esprits ?
L'anorexie est un sujet difficile à traiter, mais ici il est bien traité. Cathy Cassidy, a su trouver les mots pour décrire étape par étape cette descente aux enfers, posant les signaux d'alarme au fil des pages, afin que le lecteur puisse un jour les reconnaître.
C'est un des problèmes de l'adolescente vis-à-vis duquel on ne peut pas faire l'autruche, les conséquences sur la santé, mentale et physique, sont énormes voir irréversibles parfois. Il faut savoir la détecter à temps pour la soigner, et rendre au malade son estime de soi.
Ici, c'est Thommy, qui offre son oreille, qui est le soutien silencieux, l'ange qui veille de loin et essaye de donner des remèdes de confiance sans brusquer Summer. Ce serait merveilleux si tous les adolescents atteints de ce trouble pouvaient tous avoir un Thommy, cette maladie ferait moins de ravage.
Dans notre société où l'on voue un culte au corps et sa minceur, il n'y a rien d'étonnant à ce que ce trouble se développe de plus en plus ; et pas seulement chez les adolescentes, les garçons sont aussi touchés, ainsi que nombres d'adultes.
Les enfants et les adolescents sont de vrais éponges, leurs cerveaux en formation ne peuvent pas leur donner suffisamment de recul pour éviter de tomber dans de tels pièges mentaux. Il faut certes que les adultes veillent au grain, et il faut surtout sensibiliser les jeunes à ces troubles afin qu'eux-même puisent les détecter dans leur entourage et ainsi tendre la main vers ceux qui souffrent et demander de l'aide pour eux.
Bien sûr, le livre ne se focalise pas seulement sur l'anorexie de Summer, comme toujours Honey fait des siennes en toile de fond, les amours adolescentes, les copains,... sont présents ...
Et pour la fin, vous vous doutez bien qu'en laissant cinq adolescentes presque seules à la maison, sans leurs parents, il ne peut arriver qu'une catastrophe... Moi je vous le dis, ils n'ont pas du être déçus de leur retour à la maison Charlotte et Paddy !
Ca fait bizarre de se voir grandir en accéléré... les gamines sages dans leurs uniformes impeccables sont devenues des ados branchées. Au lieu de parler de poupées et de chevaux, on préfère maintenant discuter de musique, de maquillage et de qui craque pour qui.
On rit, on mâche du chewing-gum et on se remet du gloss dans les couloirs entre les cours, mais je me demande combien de filles aimeraient, comme moi, revenir en arrière, vers une époque plus simple où on n'avait pas à se soucier de soutiens-gorge, de règles et de garçons, où on pouvait jouer aux princesses ou manger une barre de chocolat sans penser aux caolories. Parfois, j'ai l'impression de devoir jouer un rôle. On se parfume avec du déodorant à la fraise, on admire les groupes à la mode et on joue les grandes, en espérant que personne ne verra qu'au fond, on est toutes un peu perdues. A moins que je ne sois la seule à avoir cette impression ? C'est tellement dur de grandir.
- Plus j'y réfléchis, plus je me dis que ça craint, de grandir. On dirait que la nature se moque de nous, c'est du grand n'importe quoi.
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