mercredi 19 février 2014

Aya de Yopougon 2 - M. Abouet & C. Oubrerie [BD]

Aya de Yopougon, T.2, de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie

120pages
Editions Gallimard Jeunesse
Parution : 28 septembre 2006
Bande dessinée 


Présentation de l'éditeur :
De nouveaux problèmes animent le quartier de Yopougon, à Abidjan. Les Sissoko refusent de croire que leur fils Moussa est le père du bébé d’Adjoua. Cette dernière se retrouve toute seule pour s’occuper de son fils et profite –un peu trop– des talents de nounou d’Aya. Bintou, elle, est tombée amoureuse d'un Parisien en vacances et n'a plus de temps à consacrer à ses amies. Comme les Ivoiriens boivent de moins en moins de bière, la Solibra va mal et le père d'Aya doit abandonner son second bureau à Yamoussoukro. Mais bientôt les filles n’ont plus qu’une idée en tête: se préparer pour le grand concours de Miss Yopougon…  

      Nous retrouvons ici la suite des aventures de Aya, Adjoua et Bintou.

      Nous avions laissé Adjoua à la maternité avec son fils, peu de temps après son mariage. Mais tout de suite une question se pose : Bobby est-il bien le fils de son père présumé ? Il lui ressemble si peu, et ressemble tellement à un autre jeune homme du quartier.
      Pour les parents du père présumé, c'est une aubaine : il ne voyait pas ce mariage d'un bon oeil, et n'y avait consenti que pour sauver leur honneur : le père d'Adjoua dirigeant un magazine à scandales, ils ne voulaient pas prendre le risque que ce dernier salisse leur réputation. Ils avaient donc ainsi uni leur fils à Adjoua, se disant que ce serait une bonne leçon pour lui.
       Sans tarder ils se saisissent de l'occasion : la famille d'Adjoua doit prouver que cet enfant leur ressemble, car s'il ne ressemble pas à son père, il n'a guère les traits de sa mère. Hyacinthe, le père de cette dernière, entraîne toute la famille au village, prétextant vouloir y présenter son petit-fils. Mais il cache un autre dessein : prendre un maximum de photos afin de prouver cette ressemblance à la belle-famille. Cette entreprise est un échec, mais il ne désespère pas et se met à photographier tout le monde lors de ses sorties en ville, jusqu'à ce qu'il tombe sur le père de l'enfant sans le savoir. Devant la photo, la vérité éclatera, ainsi que ce mariage honteux.
     Commence alors un autre combat pour la pauvre Adjoua : celui de faire reconnaître l'enfant par son vrai père, mais aussi d'élever son enfant seule. Fort heureusement elle pourra compter sur l'aide d'Aya, un peu moins sur Bintou par contre.

      Cette dernière vient de rencontrer un Parigot, c'est à dire un ivoirien qui revient de la capitale française. Il lui en met plein la vue : l'invitant au restaurant, lui donnant rendez-vous dans un des hôtels les plus cher de la ville,... mais Grégoire est-il vraiment celui qu'il prétend être ? 
      Le jeune Moussa, lui, n'est pas au bout de ses peines, son père a décidé de le faire travailler au sein de son entreprise. Lui qui n'a jamais travaillé va découvrir le monde impitoyable du travail sous la direction d'un père dur qui ne lui fait aucun cadeau et le dévalorise sans cesse.
     Pour Hervé en revanche, les choses sont au mieux : son patron envisage de faire de lui son associé sous réserve qu'il apprenne à lire et à écrire.
     Le père d'Aya travaillant la semaine dans une autre ville depuis qu'il a eu sa promotion, cette dernière décide de l'accompagner pendant une semaine. S'il n'est guère enchanté par cette idée, il n'aura pas le choix. C'est ainsi qu'elle fera la connaissance de Jeanne, la secrétaire de son père. 

     Qui est la mystérieuse fille avec qui Albert, le frère d'Adjoua, a rendez-vous la nuit à l'hôtel aux milles étoiles ? Pourquoi Jeanne débarque-t-elle un matin chez Aya ? Pourquoi Mamadou demande-t-il du travail à Hervé ? 
    
     Nous retrouvons dans ce second opus toute la joie de vivre et les préoccupations d'une Côte-d'Ivoire du début des années 1980, pas si différentes des nôtres. Marguerite Abouet nous propose toujours des dialogues authentiques et frais, toujours superbement illustrés par Clément Oubrerie.
 

    Et toujours un lexique pour décoder les expressions locales, une délicieuse recette de cuisine, des conseils pour porter votre bébé dans le dos et une explication de ce qui se passe traditionnellement à la naissance de l'enfant, et je peux vous dire que ça fait presque envie !
   
     Si le premier opus était plutôt calme, dans ce second les choses s'accélèrent, les caractères des personnages se précisent, les évènements s'enchaînent et s'entremêlent, promettant une belle suite dans le troisième tome.

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Mes avis sur les autres volumes de la série :

Aya de Yopougon Tome 1, M. Abouet et C. Oubrerie
Aya de Yopougon Tome 2, M. Abouet et C. Oubrerie
Aya de Yopougon Tome 3, M. Abouet et C. Oubrerie
Aya de Yopougon Tome 4, M. Abouet et C. Oubrerie
Aya de Yopougon Tome 5, M. Abouet et C. Oubrerie
Aya de Yopougon Tome 6, M. Abouet et C. Oubrerie

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