jeudi 29 août 2013

La Maladie du sens - Bernard Noël

La Maladie du sens, de Bernard Noël

91 pages
Editions P.O.L
Parution : 2001

4ème de couverture :
"...Il avait fait de moi le miroir grâce auquel il se voyait exister. Il était devenu si impersonnel que j'étais la preuve de sa personne. Il s'apercevait lui-même en venant dans notre lit, où il entrait en me priant de murmurer son nom. Il me surprenait chaque fois par cette demande car j'avais tout naturellement pour lui des syllabes plus amoureuses. Il disait : Appelle-moi par le nom que tu tracerais sur une enveloppe si j'étais absent."





     C'est à nouveau un livre que j'ai croisé par hasard à la bibliothèque. Je ne sais pas vous, mais moi j'aime flâner au hasard des rayons et me faire attraper par des titres dont j'ignore tout, et qui finissent de me séduire avec leur 4ème de couverture.
     Mais parfois, ces deux derniers sont bien trompeurs. C'est le cas de celui-ci. Niveau titre, rien d'extraordinaire, le résumé, qui en réalité est un extrait, lui, me paraissait prometteur... Et bien en fait, pas du tout ! Il m'a fallu toute la motivation du monde pour poursuivre ma lecture au bout des dix premières pages, et que je déteste abandonner un livre, pour persévérer jusqu'à la fin. J'ai fini par lire les 50 dernières pages à voix haute pour essayer de rester concentrer.
     Ce livre ne raconte pas grand chose. Il serait, d'après ce que j'ai compris, la réflexion de la femme d'un poète farfelu, obsédé de son art, qui vient de décéder et qui n'a rien laissé à sa femme que des notes éparses avec l'ordre de brûler ces dernières, car pièces inachevées de son Oeuvre, elles ne doivent pas lui survivre. Cette femme essaye de comprendre l'homme qui a vécut auprès d'elle pendant toutes ces années, le détestant de son silence et l'approuvant tour à tour pour celui-ci.
     Réellement le personnage du mari est détestable et ce narrateur invisible devient vite insupportable, car sa réflexion tourne en boucle sur elle-même, n'apportant rien de nouveau, se répétant régulièrement...
      Je n'ai pas réussit à comprendre ce que peut apporter ce récit, il ressemble à un texte écrit d'un seul jet et publié sans relecture, car les répétitions textuelles sont trop nombreuses à deux pages d'écart pour justifier d'un travail soigné d'écriture.
      La fin survient brutalement, sans crier gare, comme si il fallait que l'auteur, après avoir rempli 75 pages, doive absolument conclure là. La conclusion en elle-même ne me parait pas satisfaisante.

     Ce que je reproche le plus à ce texte est son essence même : c'est à dire son écriture. Il faut s'accrocher pour lire ces phrases lourdes, un texte académique ou savant serait plus simple à lire et à comprendre !
Il fait parti de ces textes qui se veulent élitistes et hors de portée.
      Je ne sais pas si c'est un effet de style voulu par l'auteur dans cet ouvrage, ou si c'est son écriture habituelle, mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de lire une autre de ces oeuvres pour vérifier ... Je crois que j'ai eu ma dose de "littérature indigeste" pour quelques temps !

     " Il était persuadé que la voie n'existe pas, qu'il suffirait de trouver et de prendre : on chemine, on projette, et s'y l'on trouve, c'est brusquement dans la précipitation d'une rencontre qui ressemble à la mort parce qu'elle survient comme elle d'un moment à l'autre."

mardi 27 août 2013

Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus - Eric-Emmanuel Schmitt

Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus, de Eric-Emmanuel Schmitt

115 pages
Editions Albin Michel
Parution : 2012

4ème de couverture :
" Madame Ming aime parler de ses dix enfants vivant dans divers lieux de l’immense Chine. Fabule-t-elle, au pays de l’enfant unique ? A-t-elle contourné la loi ? Aurait-elle sombré dans une folie douce ? Et si cette progéniture n’était pas imaginaire ? L’incroyable secret de Madame Ming rejoint celui de la
Chine d’hier et d’aujourd’hui, éclairé par la sagesse immémoriale de Confucius.
Dans la veine d’Oscar et la dame rose, de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ou de L’Enfant de Noé, Les dix enfants que Madame Ming n’a jamais eus est le sixième récit du Cycle de l’Invisible."


     Je continue mes lectures des œuvres de Eric-Emmanuel Schmitt. Je vais bientôt avoir parcouru toute sa bibliographie romans et nouvelles ! Mais comme le dit l'adage : " Quand on aime on ne compte pas !".
     Surtout lorsque l'autre jour, me rendant à la bibliothèque pour rendre les livres empruntés cet été, je décide de faire un détour rapide dans le rayon de la lettre S et que j'y trouve 6 titres de cet auteur, j'ai embarqué les 4 que je n'avais pas lus et qui ne figurent pas sur mes étagères à la maison.

     Dans ce roman, l'auteur nous emmène en Chine, à la suite d'un jeune homme passionné de travail et acheteur pour une société revendant des jouets fabriqués en Chine sur les territoires européens. Je ne sais même pas si ce personnage a un nom, il ne me semble pas qu'il soit nommé à un quelconque moment dans le livre. Cet homme est n'importe quel homme et tout lecteur saura se retrouver en lui. Oui, pour le coup, ce livre a un message plus fort à délivrer aux hommes : le désir et la réalité de la paternité, et comment un homme peut se positionner par rapport à celle-ci. Bien sûr Eric-Emmanuel Schmitt ne fait pas de grandes tirades sur le sujet, ce n'est pas son style ; au contraire il distille quelques informations, quelles interrogations et quelques réflexions par-ci par-là dans son texte, et je suis toute disposée à croire que c'est fort efficace.
     Ce personnage, vierge de toute famille et de tout attachement, va rencontrer madame Ming, dame pipi de son état, de l'hôtel où il séjourne. Entre eux va se créer une relation de plus en plus intime, avec comme sujet de discussion principal les dix enfants de madame Ming.
     Mais nous sommes en Chine, où règne la loi de l'enfant unique, comment madame Ming peut-elle avoir dix enfants ? Notre "héros" la soupçonnera d'êtrementeuse, puis la croira, puis hésitera de nouveau. Mais des deux ? Qui est le plus menteur ? Qui se ment à lui-même ?

     A travers ce texte, Eric-Emmanuel Schmitt s'interroge et nous interroge sur cette loi de l'enfant unique : comment peut-on être heureux de ces milliers de vies qui ne sont pas ? Comment en tant que parent peut-on accepter cette loi lorsque l'on rêve d'une grande famille ? Cette loi est-elle anodine dans la vie des femmes chinoises ?
     Il nous amène aussi à réfléchir sur la famille. Tout le long du récit je me suis demandée qui était ces enfants ? Est-ce que se sont les siens ? Est-ce qu'elle les aurait adoptés ? Est-il nécessaire de mettre quelqu'un au monde pour le considérer comme son enfant ? Les liens du sangs sont-ils les plus fort ? Là encore, l'auteur nous donne une belle leçon de vie.

     J'ai beaucoup aimé la réflexion qu'il mène à l'usine de jouets, je l'ai trouvée juste et assez effrayante. Heureusement que madame Ming et sa sagesse sont là pour dédramatiser notre monde et en faire ressortir la lumière.

     Ce n'est pas un des ouvrages de cet auteur qui m'aura le plus touchée, ni le plus plu, mais j'en garde un bon souvenir et je vous le conseille. Je vous laisse découvrir la beauté des enfants de madame Ming, et la façon qu'elle a de nous parler d'eux, mais rassurez-vous, nous sommes loin de la tartine dégoulinante de bons sentiments mielleux, ... et je vous laisse le soin d'être surpris et touchés par la fin imaginée par l'auteur.

     "Pourquoi les hommes ne supportent-ils pas la vérité ? Premièrement, parce que la vérité les déçoit. Deuxièmement parce que la vérité manque souvent d'intérêt. Troisièmement, parce que la vérité n'a guère l'allure du vrai - la plupart des faussetés sont mieux troussées. Quatrièmement, parce que la vérité blesse. "



lundi 26 août 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [7]


"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :

J'ai fini le livre commencé la semaine passée, La Maladie du sens, je l'ai trainé quelques jours car je n'accrochais pas et que la lecture ne m'en a pas été plaisante. Une fois que je l'ai eu refermé, j'ai soupiré d'aise (sans exagérer !) et je me suis lancée dans un autre livre de Eric-Emmanuel Schmitt.

- La Maladie du sens, Bernard Noël
- Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus, de Eric-Emmanuel Schmitt


 Ce que je suis en train de lire :


Je me suis plongée, dans un autre ouvrage de cet auteur, qui s'avère être une pièce de théatre  : il a retravaillé son livre L’Évangile selon Pilate, pour le porter à la scène (il ne me restera plus qu'à lire ce dernier).

- Mes Évangiles, de Eric-Emmanuel Schmitt



 Mes prochaines lectures :

Peut-être je tournerais-je vers ma liseuse, car j'ai quelques livres électroniques reçus en partenariat à lire, ou je continuerai mon marathon Schmitt avec les deux autres volumes empruntés à la bibliothèque. Ou je me ferai plaisir en plongeant dans ma PAL ... cette dernière option étant la moins conseillée des deux ...

Et vous que lisez-vous ?

Bonne semaine livresque !

lundi 19 août 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [6]


"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Pour changer un peu j'ai lu un petit guide-documentaire sur les eaux minérales, que j'ai vraiment trouvé très bien fait. Et j'ai pris le temps de savourer le recueil de nouvelles Femmes Obscures (en partenariat avec les éditions Artalys).
- Les eaux minérales, Pascale d'Erm
- Femmes obscures, de Angélique Ferreira

 Ce que je suis en train de lire :


- La maladie du sens, de Bernard Noël



 Mes prochaines lectures :

Se sera au fil de mon inspiration et de mon envie du moment.

Et vous que lisez-vous ?

Bonne semaine livresque !

dimanche 18 août 2013

Tous les matins du monde - Pascal Quignard

Tous les matins du monde, de Pascal Quignard

117 pages
Collection Folio, Gallimard

Parution : 1993

4ème de couverture : 
«Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l'ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu'à la barque. L'ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu'il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura : - Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids.»


     Voici un autre livre emprunté à la bibliothèque. Qui n'a jamais entendu ce titre ? Il parait si célèbre... est-ce bien de ce livre-ci dont on parle tant ? Car si c'est bien le cas, la raison m'en échappe un peu j'avoue.
      L'histoire se passe plusieurs siècles plus tôt, du temps où il y avait encore une cour et un roi à Versailles, dans la campagne en bordure de la région parisienne. Il n'y a en réalité que peu d’éléments descriptifs qui ancrent le récit dans une époque, j'ai trouvé le récit très superficiel de ce côté là, et aurais appréciée que l'auteur prenne le temps de faire des recherches historiques pour donner du poids à l'histoire.
      L'histoire tourne autour d'un personnage principal monsieur de Sainte Colombe, qui a la mort de sa femme se plonge à corps et âme dans la musique. Une musique solitaire, qu'il pratique dans une cabane au fond de son jardin. Il joue de la viole et bien sûr apprendra la technique de cet instrument à ces deux filles. Un jeune homme viendra un jour lui demander d'être son élève, ce que monsieur de Sainte Colombe, finira par accepter. Pendant que cet élève tourne la tête de l'une de ses filles, et blessera cette dernière à cause de sa soeur, il croit revoir sa femme qui lui revient du pays des morts et qui lui apparait.
     Tout reste flou quant à cette apparition, on ne sait pas trop comment, pourquoi, à quoi elle sert ? Je n'ai pas saisi où voulait en venir l'auteur.
     Quant à la jeune écervelée séduite par l'élève, j'aurais eu bien des choses à lui dire pour la secouer, quant à la frangine qui trahit honteusement sa soeur ... Les femmes sont mises à mal dans ce récit et paraissent n'être là que pour appuyer le destin des deux hommes, que ce soit madame de Sainte Colombe ou ses deux filles.

      Ce que semblerait vouloir nous dire l'auteur à travers de ce texte, c'est qu'il faut avoir été profondément blessé en amour pour avoir le génie de la musique... Je reste peu convaincue.
      C'est un texte assez court, 117 pages, qui ne se lit pas particulièrement bien pour autant. Le texte manque de profondeur, tout comme les personnages. Les descriptions restent floues. Je n'ai pas été touchée plus que ça par les mots de l'auteur voulant magnifier la musique. Il est vrai que la musique fascine, mais mettre cette fascination, cette technique, les émotions qu'elle procure en mots, est un exercice des plus difficile.
       Et je vais peut-être paraître dure, mais pour moi ce texte manque de travail, de sérieux et de maîtrise du sujet évoqué. Historiquement il ne correspond à rien, ne s'appuie sur rien et est dans le flou le plus total. Les personnages sont survolés et creux. 

      Le plus réussit reste sans conteste : le Titre du récit !

      "Pour moi il y a quelque chose de plus que l'art, de plus que les doigts, de plus que l'oreille, de plus que l'invention : c'est la vie passionnée que je mène."

     "Tous les matins du monde sont sans retour." 




lundi 12 août 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [5]


"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Deux ouvrages du même auteur, ici de ma dernière commande de livres. Deux très bons moments de lectures, je ne suis jamais déçue par cet auteur, qui s'essayant à différents sujets et différents styles d'écriture, sait toujours avoir le mot juste et la phrase légère.
- Concerto à la mémoire d'un ange, de Eric-Emmanuel Schmitt
- Le sumo qui ne pouvait pas grossir, de Eric-Emmanuel Schmitt 

 J'ai également lu deux nouvelles en format électronique, histoire d'aller à la pêche aux nouveaux auteurs. La première lecture est un vrai navet dénué d'intérêt, dans la vague commerciale de la pseudo écriture érotique. La seconde en revanche est une nouvelle intéressante aussi bien d'un point de vue imagination et histoire, mais également dans la justesse de la plume de l'auteur.
- Milliardaire et dominateur, de Stella Miller
- La millième fois, de Hieronymus Donnovan


 Ce que je suis en train de lire :


- Femmes obscures, de Angélique Ferreira, recueil de nouvelles.



 Mes prochaines lectures :

Aucune idée, je n'arrive jamais à prévoir quel titre me fera envie à la fin de ma lecture en cours.

Et vous que lisez-vous ?

Bonne semaine livresque !

jeudi 8 août 2013

Les p'tits nouveaux dans ma bibliothèque [4]


In My Mail Box est un rendez-vous organisé chaque semaine pour partager les p'tits nouveaux qui arrivent dans notre bibliothèque. Retrouvez tous les participants sur le blog de Lire ou Mourir
*****
       Je vous ai déjà dis que je m'étais fait un petit plaisir en m'accordant une commande chez Gibert Joseph.  J'avais envie de lire Concerto à la mémoire d'un ange, l'excuse était alors toute trouvée ... Je suis allée fouiner du côté des livres d'occasions bien sur, pour celui là, mais j'ai aussi profité des soldes à -80% sur le site pour me laisser tenter par d'autres livres, plus culturels/intellectuels (au choix). 

     Tout d'abord quelques ouvrages de Eric-Emmanuel Schmitt. Je me suis retenue de prendre toute la bibliographie, je garde d'autres titres en réserve pour une prochaine fois. J'aime beaucoup la plume de cet auteur, et n'ai jamais été déçue par aucun de ces ouvrages. J'ai pris un roman, le recueil de nouvelles initialement prévu et deux pièces de théâtre, car il me tardait de découvrir l'auteur dans ce domaine.


 - Concerto à la mémoire d'un ange, de Eric-Emmanuel Schmitt, recueil de 4 nouvelles
- Le sumo qui ne pouvait pas grossir, de Eric-Emmanuel Schmitt, court roman


- Variations énigmatique,  de Eric-Emmanuel Schmitt, pièce de théâtre
- Le Visiteur, de Eric-Emmanuel Schmitt, pièce de théâtre

     Ensuite passons à de la lecture beaucoup plus sérieuse, histoire de me remplir la tête d'autres choses que de belles histoires et réfléchir un peu plus sur notre société.
     Comment j'ai fait ma sélection ? et bien tout simplement dans la catégorie solde, et ensuite en lisant titres et résumés, et ceux qui ont suscité ma curiosité ont fini dans mon panier. Ah oui, je ne vous avais pas dis que je suis une grande curieuse ? Et ça donne quoi du coup ? 




 - Citoyenneté et nationalité, de Dominique Colas, réflexion basée à la fois sur ces termes et sur l'histoire
- Demain la faim !, de Frédéric Lemaître, qui pose la problématique du manque de nourriture dès 2030
- La décroissance pour tous, de Nicolas Ridoux, ouvrage général sur le sujet pour mieux en comprendre les enjeux et ses réalités.


 - Le mythe de l'individu, de Miguel Benasayag, réflexion sur ce qu'est l'individu dans notre société et l'idée de liberté que ce terme peut engendré
- La force de l'amitié, de Jan Yager, petit guide pour mieux comprendre l'amitié
- Vierges Noires, de Sophie Cassagnes-Brouquet, un chouette livre illustré qui tente de répondre à l'énigme des Vierges Noires, très intéressant car c'est en Auvergne, ma région donc, que l'on en recense le plus. 


 - Les eaux minérales, de Pascale d'Erm, un petit guide pour en savoir plus, en tant que grande buveuse d'eau, je suis plus que curieuse !
- Cuisine Bio, délicieuses recettes
, de Stéphanie Ellin, parce qu'on se dit toujours que l'on va s'y mettre mais que l'on est toujours désemparé devant ce qui est vendu en magasin bio
- Le professeur de piano, de Janice Y. K. Lee, un roman parce que quand même ...


     Et voilà, vous savez tout. Plein de sujets divers, tous aussi tentant, même si je sens que certains ouvrages seront à prendre à tête vraiment reposée. Je me rends compte que la lecture remplace avantageusement la télé dans mon nouveau chez moi : le décodeur TV avec internet est bien arrivé, mais attend toujours d'être branché. A ce jour il ne me manque pas. Je crois que je vais de plus en plus prendre le pli de me plonger dans divers ouvrages et revues pour nourrir mon cerveau, plutôt que de me laisser happer par des images creuses et manipulatrices.
     Oui, il est possible que j'ai revisionné Fahrenheit 451 de Truffaut, il n'y a quelques jours...



     Et vous quoi de nouveau dans votre bibliothèque ?



mardi 6 août 2013

La millième fois - Hieronymus Donnovan

La Millième fois, de Hieronymus Donnovan

35 pages
Editeur HD Corp.

Date de parution : 10 mars 2012
Livre électronique

Présentation de l'éditeur :
"Dans un futur très éloigné, Clyd, un presqu’homme au service des sages, s’apprête à lancer le programme le plus important du monde d’en haut… Pour la millième fois, déjà.
Alors que la terre tremble de plus en plus, Clyd va une nouvelle fois suivre avec attention les lignes de code du logiciel donnant naissance à Elle.
Elle, sa seule raison d’exister."




     Une autre nouvelle mais dans un style très différent, je ne pouvais pas décemment m'endormir sur la nouvelle érotique. Mais je ne suis pas sûre de pouvoir m'endormir facilement après celle-là non plus. Si la qualité d'écriture est là, le sujet qu'elle aborde est vraiment très noir.

     L'auteur nous entraine dans un futur où le monde est scindé en deux parties : le monde d'en haut dirigé par les sages, et le monde d'en bas où essayent de survivre quelques "hommes d'avant". Le monde d'en haut est régi et totalement contrôlé par la science et la technique. Le monde d'en bas est stérile et dévasté, les hommes ne savent plus comment survivre. Ils essayent de s'attaquer aux piliers soutenant le monde d'en haut. Les sages fabriquent des humanoïdes femelles pour aller réparer ces piliers et sauver leur monde. C'est grace à ses "femmes" que les hommes d'en bas parviennent à se repeupler et se nourrir. Mais les sages d'en haut, n'ont pas dit leur dernier mot...
     Une nouvelle où il ne fait pas bon être une femme, quoique, peut-on vraiment qualifier ses êtres de femme ? Les sages les ont transformés et les fabriquent qu'avec les données nécessaires à leur mission.

      Une façon aussi de rappeler que la création d'un monde et d'une civilisation passe par la femme, mais aussi que pour en détruire une, il suffit de toutes les supprimer... L'homme ne peut vivre ou survivre sans la femme.
     La femme comme clef de la vie, comme clef de la mort aussi.

      L'écriture de ce texte est agréable. Le texte est rythmé et de bonne qualité. Je n'ai d'ailleurs pas été heurtée par des fautes et coquilles au cours de ma lecture et c'est agréable !
Si parfois on peut trouver le texte d'une nouvelle trop court, ici la longueur est justement donné. L'auteur a choisi ses mots et va à l'essentiel. Et vu la noirceur du tableau qu'il dépeint, je dois avouer que j'ai apprécié de pouvoir vite finir ma lecture ...

     " Il ne savait pas que sa mémoire contenait bien plus que ce qu'il n'en voyait."

     Après tout ceci je pense que je vais vraiment m'orienter vers quelque chose de plus gai !
 

Milliardaire et dominateur - Stella Miller


Milliardaire et dominateur, de Stella Miller

46 pages
Editeur LOL publishing
Date de parution : 18 juillet 2013
Format éléctronique 

Présentation de l'éditeur :
" Alors qu'elle sort de son travail, une prestigieuse maison d'édition située sur les Champs-Élysées, la jolie Victoria fait une rencontre inattendue ! Le multimilliardaire Nathan George en personne ! Un célèbre marchant d'art qui, au grand étonnement de Victoria, va lui faire une proposition des plus indécentes… Acceptera-t-elle le défi qu'il lui lance ? Entre tension amoureuse et désir charnel, Victoria va connaître les délices les plus exquis au contact de son amant passionné…"


    Il paraitrait que les textes érotiques sont à la mode... Depuis le succès si fortement médiatisé de 50 nuances de gris, les livres érotiques fleurissent à tous les coins de rayons ... ça en deviendrait presque trop ! Soyons honnête ce n'est absolument pas un genre qui m'attire. Mais ce soir en faisant un petit tour sur Amazon et le top des 100 ebooks gratuits, je suis tombée sur celui-ci, en tête des téléchargements gratuits du jour. Alors je me suis dit, qu'il ne fallait pas mourir idiote et je l'ai donc chargé sur ma liseuse et je m'y suis plongée.
     Alors pour ceux qui se poseraient la question : je ne l'ai pas lu du fond de mon lit, je me suis dit que si le texte était vraiment bon il devrait me faire vibrer tout pareil sur ma chaise de bureau ! Ma chaise va très bien, merci de vous inquiéter pour elle. J'aurais lu un essai sur la culture des plantes en pot qu'elle n'aurait pas vue de différence... Ce n'est pas ce soir que je me suis découvert une nouvelle passion littéraire ...

    L'intêret de ce texte ? On va y revenir un peu plus tard. Je vous raconte d'abord un peu l'histoire. Il s'agit de Victoria, une jeune femme qui se veut tout à fait ordinaire, sauf que comme toutes les héroïnes de bouquin elle a un taf génial dans l'édition et une super colocataire. Elle heurte dans la rue un homme, évidemment ce dernier n'est pas rabougri, mal rasé ou mal luné comme serait celui que Nous, nous heurterions, cet homme-là est beau comme un dieu ! A tel point que Vic elle en a des inondations dans la culotte. Et comme elle ne pense à vérifier qu'elle a récupéré tout ses dossiers suite à la collision, elle doit le rappeler pour qu'il lui rende celui qu'il a emporté par erreur. Trop bête ! Et puis comme si ça ne suffisait pas il est milliardaire et  l'heureux propriétaire d’œuvres d'art non reproduites de l'artiste sur lequel travaille Victoria. Ben voyons !
     Ça c'est pour la partie romance, il y aurait presque eu de quoi rédiger une belle romance à la Harlequin. Sauf que le dit monsieur-beau-comme-un-dieu c'est un gougnafier avec les nanas. Du genre de mec que l'on envoie balader si on a un peu de plombs dans la tête, du genre de ceux qui ne pensent qu'à leur plaisir, qui y vont comme des brutes... et on ne parlera pas des sentiments inexistants. Et notre nunuche, elle est total in-love de ce salaud et se laisse faire, elle obéit.
     On a une croissance dans la bestialité des "rapports" et la fin en suspend ne laisse rien présager de bon pour Vic, et moi j'ai juste envie de la secouer. 

     Franchement comment peut-on lire des inepties pareilles où la femme n'est pas respectée ? Oui, mon côté féministe a fait des bonds tout le long de la lecture. Ce genre de texte est révoltant. Sous prétexte qu'un mec est beau et riche il peut faire ce qu'il veut des nanas, les consommer comme il veut, sans en prendre le moindre soin. Mince les filles réagissez ! Une relation de ce genre, ce n'est pas une relation ! C'est du n'importe quoi ! C'est de l'irrespect pur et simple ! Une femme n'est pas un objet ! 
     Le ton de ce billet est relâché, tout comme le niveau d'écriture du texte : presque du parlé écrit. Un très faible vocabulaire.

     Je note quand même un bon point pour un e-book : très peu de fautes dans le texte et une mise en page soignée.

     La couverture avait quelque chose de classe et de raffiné qui ne se retrouve pas dans le texte. Je crois que j'aurais vraiment du m'arrêter à celle-ci.


 

lundi 5 août 2013

C'est lundi que lisez-vous ? [4]


"C'est lundi ! Que lisez-vous?" C'est une idée originale créé par Mallou, maintenant coordonnée par Galleane.
On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine passée :



- Confessions d'une accro du shopping, de Sophie Kinsella : lecture de fille pour se détendre.
- Couleur de Sang, de Nathy : nouvelle lue en service presse.



- Mon ennemi mortel, de Willa Cather
- Tous les matins du monde, de Pascal Quignard
Deux livres qui m'ont tentée lors de ma promenade entre les rayons de la bibliothèque.
 Ce que je suis en train de lire :
 J'ai découvert ce livre dans une PAL, le titre m'a vraiment tentée. J'adore l'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt et je me suis dit que cela me ferait un agréable moment de lecture ; surtout après les derniers ouvrages lus, qui m'ont quelque peu déçue niveau plume. Du coup j'ai passé une petite commande chez Gibert Joseph occasion, et sitôt reçu, sitôt commencé. Je reviens très vite vous en parler ! (du livre et de la commande ;) )
- Concerto à la mémoire d'un ange, de Eric-Emmanuel Schmitt
 Mes prochaines lectures :
Je ne sais pas encore, surement un service presse, j'en ai deux qui n'attendent que mes yeux !
Et j'aimerais bien prendre le temps de finir les Pélerins d'Yssel, depuis le temps qu'il est commencé et délaissé au profit des livres papiers...
 
Et vous qu'avez-vous ? que lisez-vous ?
Bonne semaine !

vendredi 2 août 2013

Confessions d'une accro du shopping - Sophie Kinsella

Confessions d'une accro du shopping, de Sophie Kinsella

367 pages
Editions Pocket, Jeunes adultes
Année de parution 2010

4ème de couverture :
"Becky, une jolie londonienne de vingt-cinq ans, aime faire du shopping, quitte à se ruiner. Armée de ses cartes de crédit, la vie lui paraît magique. Rien, absolument rien ne semble pouvoir contenir sa fièvre acheteuse. Jusqu'au jour où, décidée à séduite le beau Luke Brandon, Becky se promet de tout arrêter. Il est vrai aussi que son banquier vient de bloquer ses comptes... Mais pourra-t-elle résister longtemps au vertige de l'achat et à l'appel vibrant des soldes ?"

     Voici la chronique de ma lecture détente de ce mois de juillet. Un petit coup de cafard m'avait donné envie de légèreté et de futilité. Et quoi de plus futile qu'une accro du shopping ? A défaut de pouvoir moi-même courir les magasins, je me suis rabattue sur ses aventures. A croire que, quelques temps auparavant, j'avais eu le nez creux en ajoutant ce livre (et deux autres de la suite) à mon panier chez Gibert Joseph. 

     Le résumé au dos est très loin du livre, je trouve. En effet à aucun moment, Becky ne se met en tête de séduire Luke Brandon, son seul objectif est de ne pas passer pour une parfaire idiote devant lui, elle a même plutôt tendance à le détester ! Becky est journaliste financière, un métier rasoir, qu'elle a l'impression de ne faire que par défaut et sans réelles compétences. Si une chose est sûre c'est qu'elle ne s'acharne pas à la tâche ; ravie de se rendre aux conférences de presse organisées par les groupes financiers, elle s'y abreuve de champagne et se goinfre de petits gâteaux, et se contente de paraphraser les dossiers presse qui lui sont remis, pour rédiger ses articles. Non, elle n'aime pas son métier, et pire ce dernier ne lui rapporte pas assez d'argent pour faire tout le shopping qu'elle souhaite. Car si Becky a une passion, c'est bien celle-ci : faire les magasins et se faire tout plein de petits plaisirs, et pour cela toutes les occasions sont bonnes ! Mais le hic, c'est que Becky a des goûts de luxe ! Elle ne dévalise pas le petit magasin pas cher du coin, elle préfère les vêtements de grands couturiers, c'est une véritable addiction. Une vraie consolation dans sa vie. Car sa vie, au fond, que vaut-elle ? Pas grand chose. Elle partage l'appartement d'une amie, qui elle n'a pas besoin de travailler pour avoir de l'argent ; elle cherche un homme pour partager sa vie sans y parvenir et elle évite avec soin tous les courriers et appels venant de ses banquiers. Rien de bien réjouissant. 
    Mais on ne peut dépenser éternellement l'argent que l'on n'a pas ... Deux solutions lui sont soufflées : dépenser moins ou gagner plus. La première parait plus simple, sauf lorsque l'on s'appelle Becky ! Même parée du plus chouette des bouquins sur la gestion de son budget, ce n'est pas gagné d'avance ! Et gagner plus ? Cela parait simple, et pourtant ....
    Becky tentera pleins de petites choses, amusantes et saugrenues. Et c'est avec amusement qu'on la regarde se débattre contre ses problèmes et contre elle-même. C'est une fille, toute simple, presque comme nous, pas une de ces héroïnes inaccessibles, et c'est en grande partie pour cela que ces aventures captives autant à travers le monde.
    Nous rêvons toute d'avoir sa penderie, et nous aimerions toutes comme elle, mettre de côté tous nos soucis financiers et ne plus y penser. Elle est un peu la femme que nous pourrions être, mais que nous nous interdisons d'être.
     J'ai beaucoup aimé le fait qu'elle court se réfugier à la campagne chez ses parents lorsque que tout va mal. Ah les parents ! Que ferions-nous sans eux ?

    C'est bien écrit et bien traduit, l'histoire est fluide et se lit vite. Un bon moment de détente, mais qui reste tout de même ancré dans la réalité, et qui nous rappelle à notre budget personnel.

    La suite m'attend, je pense que je m'y plongerai bientôt, au profond coup de cafard ? ou juste par envie et curiosité ?
 
    " J'ai l'impression d'avoir effectué le parcours du combattant. Je pense que le shopping devrait figurer dans les risques cardio-vasculaires."