samedi 21 septembre 2013

Concerto à la mémoire d'un ange - Eric-Emmanuel Schmitt

Concerto à la mémoire d'un ange, de Eric-Emmanuel Schmitt

216 pages
Editions Albin Michel, le Livre de Poche
Parution : 2010

4ème de couverture :
"Quel rapport entre une femme qui empoisonne ses maris successifs et un président de la République amoureux ? Quel lien entre un simple marin honnête et un escroc international vendant des bondieuseries usinées en Chine ? Par quel miracle, une image de sainte Rita, patronne des causes désespérées, devient-elle le guide mystérieux de leurs existences ?
Quatre histoires liées entre elles. Quatre histoires qui traversent l'ordinaire et l'extraordinaire de toute vie. Quatre histoires qui creusent cette question : sommes-nous libres ou subissons-nous un destin ? Pouvons-nous changer ? "


     J'ai aperçu ce livre dans les photos d'une PAL d'un de mes contact Facebook, et le titre m'a interpellé. J'ai eu très envie de le lire. Une petite commande plus tard et le voilà mien ! A peine reçu, à peine commencé ! Il n'y aura que la chronique qui elle, se sera un peu faite attendre.
     Ce livre est un recueil de 4 nouvelles, écrites et pensées pour être rassemblées ensemble dans ce livre. Le recueil porte le titre de la 3ème nouvelle.
      Les 4 nouvelles sont : L'empoisonneuse, Le retour, Concerto à la mémoire d'un ange et Un amour à l’Élysée. Et chose très agréable dans cette édition, elles sont suivis d'extrait du journal qu'à tenu l'auteur pendant l'écriture.

      Pour parler des nouvelles, si la troisième a donné son nom au recueil, et si elle porte le plus doux titres des quatre, c'est loin d'être ma préférée. Dans celle-ci nous rencontrons Chris et Axel, deux jeunes garçons musiciens et sportifs, en camps de vacances musical. Ces deux jeunes hommes sont en perpétuelle compétition, jusqu'à ce que survienne un évènement tragique, qui changera leur vie à jamais. Plus tard lorsqu'ils se retrouveront, ils auront bien changés...
     L'empoisonneuse, tout le monde la nomme ainsi dans son village, ... pourtant la justice l'a reconnue innocente. Même si personne ne la croit vraiment coupable, tout le monde la considère un peu comme tel, assurant ainsi la popularité du petit village. Mais est-elle vraiment innocente ? C'est un homme, qui venant un jour s'installer dans le village la poussera à la confidence. Pourquoi se confier après toutes ces années ? Simplement parce que c'est le seul moyen qu'elle a trouvé d'occuper ses pensées, de le rendre prisonnier de son secret ... Coupable ou non ? je vous laisse le découvrir...
      La nouvelle que j'ai préféré reste sans conteste, Un amour à l'Elysée, je ne saurais dire pourquoi mais c'est celle qui m'a le plus touchée. Peut-être me suis-je sentie proche de cette femme ?
        Eric-Emmanuel Schmitt explore une des grandes vérités de ce monde : ce que nous vivons nous façonne, et laisse des traces sur notre personnalité ... mais ce n'est pas une fatalité ! En se posant les bonnes questions, en réfléchissant, nous pouvons garder le cap de nos vies et être qui nous voulons être. Bien sûr nous ne pourrons pas effacer ce qui s'est passé, mais on peut vivre avec ... "ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort !" Notre force est en nous, il faut la puiser au plus profond de notre coeur et la laisser déborder sur nos vies et tout autour de nous.
       Ce sont de beaux textes, très bien écrits comme sait si bien nous en proposer Eric-Emmanuel Schmitt.
Je dois également dire que j'ai beaucoup apprécié le journal lié à l'écriture de ce recueil, qui est joint à la fin du livre. cela permet de mieux comprendre comment il s'est formé dans la tête de l'auteur et le travail qu'il y a autour.
        Et je me dois de souligner mon gros coup de cœur pour l'image de couverture. Elle est l’œuvre d'un dénommé Valentino Sani.

      "Greg se rendit compte qu'il ignorait qui était ses filles. Il pouvait énoncer des éléments objectifs sur elles, leur âge, leurs habitudes, leurs horaires, mais il restait fermé à ce qui agitait leur esprit. Des étrangères familières. Des énigmes qui dépendaient de son autorité. Quatre filles : quatre inconnues."

     " Regarde avec quelle grande comédienne tu vis... je connais tes bassesses mais je souris. Je suis malheureuse mais je souris. Je te déteste mais je te souris. Admirable, non ? J'ai l'air ni d'une victime ni d'un bourreau. Excellent jeu."

     "Parfois la forme sauve. Quand le désordre menace, seules les apparences nous empêche de nous abîmer dans le chaos ; elles sont les fortes les apparences, elles se tiennent, elles nous retiennent."





1 commentaire: