mercredi 11 septembre 2013

La voix du printemps - Jean-Christophe Chaumette

La voix du Printemps, de Jean-Christophe Chaumette

8 pages
Editions L'ivre-book, collection L'ivre Court

Parution : 8 août 2013
Livre électronique

Présentation de l'éditeur :
"Sarah Herzl, vieille femme rescapée des camps de concentration est décidée à faire un voyage organisé à Auschwitz. Ce pèlerinage est l’occasion de rendre hommage aux morts des camps, l’occasion de se recueillir en mémoire de son fiancé qui n’est jamais revenu. Mais c’est à « l’orchestre des fantômes » de l’accueillir en jouant La voix du Printemps de Johann Strauss."

    



     C'est une courte nouvelle que j'ai reçu en partenariat avec la maison d'édition L'ivre-book grâce au forum Have de Break, have a Book. Merci à tous les deux !
     J'ai regretté que ce texte ne soit qu'une nouvelle, j'en aurais voulu plus.
      L'histoire commence sur un quai de gare, où Anne laisse sa grand-mère embarquer dans un train avec d'autres vieillards pour un voyage-pélerinage à Auschwitz, dont ils sont tous des rescapés. Bien sûr Anne ne comprend pas pourquoi sa grand-mère a envie de retourner là-bas, après tout ce qu'elle y a vécu. Mamina veut y retourner pour le souvenir, parce qu'il faut crier au monde entier l'horreur de ce qui s'est passé là-bas, mais aussi montrer la force de la nature humaine, de la leur, de ceux qui ont survécu et qui sont revenus, eux qui n'auraient pas du revenir ... Lorsque mamina monte dans le train, elle s'endort ... ses souvenirs alors remontent en elle : son voyage dans le wagon à bestiaux, ... la musique d'accueil du camps : la voix du Printemps de Strauss, qui comme une ironie était son plus beau souvenir avec son fiancé, Henri. Dans son rêve Henri est là, près d'elle, ... lui qui n'est pas revenu ...
     Il plane un grand mystère sur la fin de cette nouvelle, mamina rêve-t-elle ? ou bien ... ?
    Est-ce une métaphore pour nous dire que jamais on ne revient des camps, que la survie n'est qu'une illusion ? Qu'une fois les portes d'Auschwitz franchies, la vie entière est liée à ce lieu, quoi qu'il puisse survenir ?
     Ce récit laisse en nous de grandes interrogations. C'est une invitation à prendre le temps de lire les témoignages, de parcourir les documents qui ont subsisté, de s'interroger...
     L'auteur à travers ce texte veut nous inciter à parler, à ne pas laisser le tabou s'installer et ne pas laisser la possibilité, que dans le futur, ce qu'il s'est passé dans les camps puissent être considéré comme un détail, ... ou pire : nié en bloc.

     " Il faut laisser une trace de ce qui s'est passé ! Voilà ce qu'il faut faire ! Rappeler à tous que dix millions de personnes jetées en enfer, ce n'est pas ... un détail !"

     "Les hommes ont bien trop peur du Diable pour vouloir écouter ceux qui prétendent s'être échappés de sa gueule ..."




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