Karine, de Gilles Milo-Vacéri
118 pages
VFB éditions
Parution : 2 septembre 2013
Livre électronique
Présentation de l'éditeur :
" Deux âmes se sont croisées, autrefois, dans ce beau pays qui a l’Amour
vrai pour souverain et l’Espoir comme bannière. Puis la vie et le destin
s’en mêlèrent, semant les épreuves et les passés de chacun comme autant
d’écueils sur une route déjà difficile.
Promesses d’avenir
balayées par les vents et rapidement, l’océan a engendré un désert où
lui seul marchait, cherchant la main qu’il avait promis de ne jamais
lâcher. Elle l’avait écrit sur le sable, lui sur le marbre. Elle a
disparu. Il est resté. Le Destin l’avait voulu ainsi.
Puis, pour
lui, vint le temps de la descente aux enfers, cet escalier sans fin
d’où l’on ne remonte que rarement et jamais indemne. Ce puits dantesque
où l’on entend que le cri des âmes déchirées condamnées à l’errance. Cet
abîme de souffrance qui éteint les regards, dilue les sanglots à
l’encre noire de l’oubli et déchiquette les rêveurs en tas de sordides
réalités.
Un dernier hurlement, silencieux et éperdu de solitude, car elle ne l’entendait plus.
Puis
le néant absurde qui, vide de tout, enfante les plus effroyables des
cicatrices, celles qui ne se referment jamais et sont invisibles pour
autrui. Celles qui poussent le poète à prendre plume pour témoigner
d’une vérité aujourd’hui disparue.
Et enfin, gisent sur ces
pages quelques larmes brûlantes pour ponctuation des soupirs et une
douleur muette en guise de signature... "
J'ai reçu ce livre en partenariat avec VFB éditions, grâce au forum Have a break, have a book, et je les en remercie.
Au final je lis assez peu de poésie. Peut-être à cause que cette impression que pour l'apprécier à sa juste valeur il faudrait des conditions particulières de lecture et de concentration... idée un peu saugrenue, j'en conviens. Mais lorsque ce livre a été proposé en partenariat je me suis dit que c'était une bonne occasion de m'y mettre.
Le recueil a été construit de façon a être lu d'une seule traite, les poèmes suivant la chronologie des sentiments de leur auteur. Gilles Milo-Vacéri nous raconte ici son amour pour une femme, Karine, sa tristesse lors de leur rupture, et la détresse qui en a découlé. Les poèmes s'étalent dans le temps, les premiers sont immédiats suite à la rupture, les derniers se positionnent plus d'un an après celle-ci. Les dates souvenirs viennent ponctuer la chronologie.
C'est l'amour total et inconditionnel d'un homme pour une femme qui transpire à travers ces textes, cet amour dont toutes les femmes rêvent. Celui que rien ne peut altérer même pas l'éloignement. Celui qui demeure malgré tout au coeur de l'homme, qui persiste et s'y installe. Celui qui rend cette femme Unique. Cet amour qui est à la fois souffrance et bonheur. Que rien ne semble pouvoir effacer, ni la colère ni le temps.
J'ai lu ce recueil à la manière d'un roman, comme si chaque poème était un court chapitre de l'histoire. Et j'ai été étonnée de ma fluidité de lecture. J'ai quelquefois utilisé l'oralité afin de mieux me concentrer et donner plus d'envergure aux poèmes.
La tristesse et les idées sombres demeurent maitresses en ce recueil, mais comment pourrait-il en être autrement au regard du sujet ? Cette lecture demande un certain état esprit et surtout une certaine maturité pour apprécier au mieux les textes.
Mieux que de longs discours je vous laisse sur quelques strophes de l'auteur, qui sauront mieux que mes mots vous charmer :
"Ne cherchez plus votre âme soeur, c'est inutile
Ce se sera une grande joie ou une grande détresse,
Selon que vous la trouviez en votre vie subtile,
Ou qu'à jamais elle erre au loin des tristesses.
Et si par bonheur, vous l'avez déjà en vos bras,
Soyez conscients de votre chance et dites-le lui,
Protégez-la au dernier souffle, jusqu'au trépas,
Veillez ! Car elle est l'étoile née de votre nuit."
"La journée trépassera sans un bruit,
Nul n'en saura de sa vraie détresse,
Et de son âme où tout s'est enfui;
Il reste ce regard lourd de tristesse."
"Et si j'erre entre être et avoir, n'ayant pas mérité
Encore, de ressentir ce bonheur bien immense.
Mais si d'aventure vous aviez doute du choix,
Préférez vite le verbe aimer à l'être ou l'avoir,
Car le verbe pleurer se conjugue trop de fois,
Au présent trop parfait des futurs sans espoir.
Même si votre façon d'aimer est à l'imparfait,
Même si vous ne savez être n'ayant jamais été,
Peu importe, que vous soyez très beau ou laid,
Ici la seule chose qui demeure une réalité, soyez !"
Merci pour vos mots très justes qui m'ont touché...
RépondreSupprimerSincèrement,
Gilles Milo-Vacéri