mercredi 23 juillet 2014

Voulez-vous mourir avec moi ? - Francis Ryck

Voulez-vous mourir avec moi ? de Francis Ryck

300 pages environ affichées sur ma liseuse
Editions French Pulp
Parution : Janvier 2014
Livre électronique

Présentation de l'éditeur :
Il voyage en solitaire, ne prémédite rien, mais c’est déjà la quatrième qu’il tue. Il se sent si seul... quand il les étrangle, il a enfin l’impression de partager quelque chose avec un autre être humain.

Elle s’ennuie tellement que quand il glisse ses mains autour de son cou, elle est plutôt soulagée : enfin, tout ça va s’arrêter...

Aucun des deux ne s’attendait à ça : ils tombent amoureux.



    Dans ce livre nous faisons la connaissance de deux personnages aussi bizarres l'un que l'autre. Le premier, un homme, Peter, canadien, qui visite l'Europe et ne peut s'empêcher d'assassiner une jeune fille dans chacun des pays qu'il visite. L'autre, une jeune fille d'une vingtaine d'années, Michèle, qui vivote sans trouver de goût à la vie et à qui tout parait indifférent.
     Ils se rencontrent dans un parc, Peter l'entraine dans les bois avec l'intention de la tuer, mais est totalement déboussolé par sa plus profonde indifférence. Finalement ils iront chez elle, et, de façon plutôt creuse et superficielle, apprendront à se connaitre un peu.
    Michèle, sans le savoir, souffle une nouvelle idée à Peter, idée qu'il se décide à mettre à exécution, mais pour cela il a besoin d'elle. Et c'est avec la plus grande nonchalance qu'ils s'embarquent dans une histoire de plus en plus complexe et dangereuse.
     Attention ! A trop vouloir jouer, on finit par se prendre à son propre piège !

    Ce livre est empli de violence, et, pire pour moi, de violence que je qualifierais de gratuite. Peter est un homme violent, qui laisse le démon qui sommeille en lui prendre le dessus, sans être plus conscient de la portée de ses actes qu'un enfant. Toutes les scènes violentes sont décrites avec moult précisions et détails, ce qui m'a rendue la lecture douloureuse.

      Les deux personnages sont des caricatures : ils ne vivent qu'au travers d'un seul trait de caractère un brin exagéré. Et en dehors des scènes où ses caractères sont mis en avant, ils apparaissent comme peu crédibles dans un quotidien insipide.
     Mais peut-être cette impression est du au fait que je ne peux concevoir ce genre de relation entre deux êtres humains, et encore moins qu'elle puisse être réciproque et consentante.

    C'est la fin que j'ai le plus aimée. Pas seulement parce qu'elle m'a permis de refermer ce livre qui m'a mise mal à l'aise tout du long de ma lecture ; mais grâce au revirement de situation. Ce réveil d'un des personnages m'a presque soulagée. Cette fin est évidemment très violente, bien qu'une pointe de poésie tente de s'y glisser.

     Michèle possède une certaine poésie en elle, une certaine douceur, mais elle ne sait pas la cultiver. Celle-ci finit donc écrasée par la violence de Peter. Michèle fait partie de ces protogonistes que j'ai envie de secouer en permanence pour les réveiller et leur ramener les pieds sur terre.

     Je ne garde pas un bon souvenir de cette lecture, mais c'est simplement dû au fait que ce n'était pas un livre pour moi. C'est un livre bien écrit et bien construit, mais violent, où les personnages jouent avec leurs propres limites et avec celles des autres.

     "- Et la peur qu'il ne se passe jamais rien ? demanda-t-elle doucement, vous savez ce que c'est ?
Que tout vous soit égal plutôt que de rentrer chez vous le soir et de vous y retrouver seul..."

     "- Quand il n'y a pas de preuves, qu'est-ce qui fait qu'on croit ou non ? Une petite chose qui fait pencher la balance, mais c'est rarement suffisant. On croit parce qu'on en a envie, on choisit..."

     "- Tu n'as jamais vécu avec un type ? demanda soudain Peter.
- Si. Pas longtemps...
- Il est parti ?
- Je crois qu'il n'avait pas très besoin de vivre avec moi. Personne n'a besoin de moi, ajouta-t-elle avec un petit rire ironique."

     "- Je ne pense jamais au passé... [...] Mais il suffirait d'un rien. Je me tiens dans le présent comme on roule sur une route à cent cinquante à l'heure. En regardant devant moi..."


    Je remercie les éditions French Pulp et le forum Have a break, Have a book, pour la découverte de ce livre.

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Livre lu dans le cadre des challenges : (cliquez sur les images pour voir les challenges)
 
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